Année 3, 3 août

Matthieu 16, 13-28

Or, lorsque Jésus fut venu aux quartiers de Césarée de Philippe, il interrogea ses disciples, disant : Qui disent les hommes que je suis, moi, le fils de l’homme ? Et ils dirent : Les uns [disent] : Jean le baptiseur ; les autres : Élie ; et d’autres : Jérémie ou l’un des prophètes. Il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Et Simon Pierre, répondant, dit : Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. Et Jésus, répondant, lui dit : Tu es bienheureux, Simon Barjonas, car la chair et le sang ne t’ont pas révélé [cela], mais mon Père qui est dans les cieux. Et moi aussi, je te dis que tu es Pierre ; et sur ce roc je bâtirai mon assemblée, et [les] portes du hadès ne prévaudront pas contre elle. Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ; et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux ; et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux. Alors il enjoignit aux disciples de ne dire à personne qu’il fût le Christ.

Dès lors Jésus commença à montrer à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, et qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il fût mis à mort, et qu’il fût ressuscité le troisième jour. Et Pierre, le prenant à part, se mit à le reprendre, disant : Seigneur, Dieu t’en préserve, cela ne t’arrivera point ! Mais lui, se retournant, dit à Pierre : Va arrière de moi, Satan, tu m’es en scandale ; car tes pensées ne sont pas aux choses de Dieu, mais à celles des hommes. Alors Jésus dit à ses disciples : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix, et me suive : car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, la trouvera. Car que profitera-t-il à un homme s’il gagne le monde entier, et qu’il fasse la perte de son âme ; ou que donnera un homme en échange de son âme ? Car le fils de l’homme viendra dans la gloire de son Père, avec ses anges, et alors il rendra à chacun selon sa conduite. En vérité, je vous dis : Il y en a quelques-uns de ceux qui sont ici présents, qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le fils de l’homme venant dans son royaume.


La question que pose le Seigneur à Ses disciples nous apprend qu’à Son sujet, les opinions sont partagées, et c’est encore le cas aujourd’hui. Mais vous, lecteur, pouvez-vous dire qui Il est et ce qu’Il est pour vous ? Le Père dicte à Simon sa magnifique confession : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ». Voilà l’inébranlable fondement sur lequel le Seigneur édifiera Son Assemblée, dont chaque croyant, comme Simon, deviendra une pierre vivante. Comment les forces du mal prévaudraient-elles contre ce qui est à Christ et qu’Il bâtit Lui-même ? Et le Seigneur honorera Son disciple d’une mission particulière : celle d’ouvrir (par ses prédications) les portes du royaume aux Juifs et aux nations (Act. 2, 36 ; 10, 43). — « Dès lors », Jésus, mentionnant l’Assemblée, doit parler du prix qu’Il va payer pour l’acquérir : Ses souffrances et Sa mort. Alors le pauvre Pierre, qui l’instant d’avant parlait « comme oracle de Dieu » [1 Pier. 4, 11], devient ici un instrument de Satan. Ce dernier cherche à détourner Christ de Son chemin d’obéissance, mais il est aussitôt reconnu et repoussé. — Jésus, qui s’avance le premier dans la voie de l’entier renoncement, ne cache pas ce que cela comporte, de venir après Lui (comp. chap. 10, 38-40). Sommes-nous prêts à Le suivre coûte que coûte (Phil. 3, 8) ?