Année 3, 10 août

Matthieu 20, 17-34

Et Jésus, montant à Jérusalem, prit à part sur le chemin les douze disciples, et leur dit : Voici, nous montons à Jérusalem, et le fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes, et ils le condamneront à mort ; et ils le livreront aux nations pour s’en moquer, et le fouetter, et le crucifier ; et le troisième jour il ressuscitera.

Alors la mère des fils de Zébédée vint à lui avec ses fils, [lui] rendant hommage et lui demandant quelque chose. Et il lui dit : Que veux-tu ? Elle lui dit : Ordonne que mes deux fils que voici, s’asseyent, l’un à ta droite et l’un à ta gauche, dans ton royaume. Et Jésus, répondant, dit : Vous ne savez ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que moi, je vais boire ? Ils lui disent : Nous le pouvons. Et il leur dit : Vous boirez bien ma coupe ; mais de s’asseoir à ma droite et à ma gauche, n’est pas à moi pour le donner, sinon à ceux pour lesquels cela est préparé par mon Père. Et les dix, l’ayant entendu, furent indignés à l’égard des deux frères. Et Jésus, les ayant appelés auprès de lui, dit : Vous savez que les chefs des nations dominent sur elles, et que les grands usent d’autorité sur elles. Il n’en sera pas ainsi parmi vous ; mais quiconque voudra devenir grand parmi vous sera votre serviteur ; et quiconque voudra être le premier parmi vous, qu’il soit votre esclave ; de même que le fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et pour donner sa vie en rançon pour plusieurs.

Et comme ils sortaient de Jéricho, une grande foule le suivit. Et voici, deux aveugles assis sur le bord du chemin, ayant ouï que Jésus passait, s’écrièrent, disant : Aie pitié de nous, Seigneur, Fils de David. Et la foule les reprit, afin qu’ils se tussent ; mais ils criaient plus fort, disant : Aie pitié de nous, Seigneur, Fils de David. Et Jésus, s’arrêtant, les appela et dit : Que voulez-vous que je vous fasse ? Ils lui disent : Seigneur, que nos yeux soient ouverts. Et Jésus, ému de compassion, toucha leurs yeux ; et aussitôt leurs yeux recouvrèrent la vue ; et ils le suivirent.


C’est sur un sujet particulièrement intime et solennel que le Seigneur Jésus cherche la compréhension de Ses disciples : les souffrances et la mort qui L’attendent à Jérusalem. Eh bien ! la mère de Jacques et de Jean choisit ce moment pour Lui faire une demande intéressée. Elle serait fière de voir ses fils occuper les places d’honneur dans le royaume du Messie. Et les dix de manifester leur indignation ! Non pas sans doute parce que la demande était égoïste et inopportune, mais parce que, secrètement, chacun d’eux ambitionnait cette première place. Hélas ! après tout ce que le Seigneur leur avait dit, ce petit enfant qu’Il avait placé au milieu d’eux, ils n’avaient donc rien compris ni retenu ? Ne les jugeons pas ! Combien de peine nous avons à apprendre nos leçons, les mêmes leçons ! Combien nous leur ressemblons ! — Alors, sans un reproche, avec une patience infinie, le Maître reprend Son enseignement. Et, cette fois, Il l’appuie de Son propre exemple, par le verset 28, thème éternel de l’adoration des rachetés. — Poursuivant Son chemin qui monte à Jérusalem, Jésus guérit deux aveugles à la porte de Jéricho. Soulignons, chez ceux-ci, la belle insistance de la foi, et chez le Seigneur, Son infinie compassion.