Année 3, 17 août

Matthieu 23, 23-39

Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous payez la dîme de la menthe et de l’aneth et du cumin, et vous avez laissé les choses plus importantes de la loi, le jugement et la miséricorde et la fidélité ; il fallait faire ces choses-ci, et ne pas laisser celles-là. Guides aveugles, qui coulez le moucheron et qui avalez le chameau ! Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous nettoyez le dehors de la coupe et du plat ; mais au-dedans, ils sont pleins de rapine et d’intempérance. Pharisien aveugle ! nettoie premièrement le dedans de la coupe et du plat, afin que le dehors aussi soit net. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous ressemblez à des sépulcres blanchis, qui paraissent beaux au-dehors, mais qui, au-dedans, sont pleins d’ossements de morts et de toute sorte d’impureté. Ainsi, vous aussi, au-dehors vous paraissez justes aux hommes, mais au-dedans vous êtes pleins d’hypocrisie et d’iniquité. Malheur à vous, scribes et pharisiens hypocrites ! car vous bâtissez les tombeaux des prophètes, et vous ornez les sépulcres des justes, et vous dites : Si nous avions été dans les jours de nos pères, nous n’aurions pas pris part avec eux au sang des prophètes ; en sorte que vous êtes témoins contre vous-mêmes que vous êtes les fils de ceux qui ont tué les prophètes ; et vous, — comblez la mesure de vos pères ! Serpents, race de vipères ! comment échapperez-vous au jugement de la géhenne ? C’est pourquoi voici, moi, je vous envoie des prophètes, et des sages, et des scribes ; et vous en tuerez et vous en crucifierez, et vous en fouetterez dans vos synagogues, et vous les persécuterez de ville en ville, en sorte que vienne sur vous tout le sang juste versé sur la terre, depuis le sang d’Abel le juste, jusqu’au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous avez tué entre le temple et l’autel. En vérité, je vous dis : toutes ces choses viendront sur cette génération. Jérusalem, Jérusalem, la [ville] qui tue les prophètes et qui lapide ceux qui lui sont envoyés, que de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voici, votre maison vous est laissée déserte, car je vous dis : Vous ne me verrez plus désormais, jusqu’à ce que vous disiez : Béni soit celui qui vient au nom du *Seigneur !


Dans ces paroles véhémentes, le Seigneur condamne solennellement ce qu’on peut appeler « le clergé » en Israël. Ils étaient doublement coupables, ces guides aveugles qui, non seulement n’entraient pas eux-mêmes dans le royaume des cieux, mais qui de plus abusaient de leur position d’autorité, pour empêcher les autres d’entrer (v. 13). Pointilleux pour de très petites choses, ils négligeaient les principales : le jugement, la miséricorde, la fidélité (v. 23). Avec tout cela, leur masque hypocrite trompait la confiance des simples. Jésus, rempli d’indignation, découvre leur vrai visage : ce sont des « sépulcres blanchis » (morts intérieurement), des « serpents », des meurtriers, fils de meurtriers. — Avant de quitter le temple et de laisser déserte cette maison, où Dieu n’avait plus Sa place, Jésus s’exprime en termes pathétiques au sujet du jugement qui allait tomber sur Jérusalem. Oui, nous comprenons un peu ce qu’a été, pour Son cœur divinement sensible, ce mépris de la grâce offerte : « Vous ne l’avez pas voulu » (chap. 22, 3 ; Os. 11, 7) ! Parole accablante ! Parmi ceux qui devront l’entendre un jour, quel homme pourra rendre Dieu responsable de son malheur éternel ? Le salut en Christ lui aura été offert. Et il ne l’aura pas voulu.