Année 3, 21 août

Matthieu 25, 1-13

Alors le royaume des cieux sera fait semblable à dix vierges qui, ayant pris leurs lampes, sortirent à la rencontre de l’époux. Et cinq d’entre elles étaient prudentes, et cinq folles. Celles qui étaient folles, en prenant leurs lampes, ne prirent pas d’huile avec elles ; mais les prudentes prirent de l’huile dans leurs vaisseaux avec leurs lampes. Or, comme l’époux tardait, elles s’assoupirent toutes et s’endormirent. Mais au milieu de la nuit il se fit un cri : Voici l’époux ; sortez à sa rencontre. Alors toutes ces vierges se levèrent et apprêtèrent leurs lampes. Et les folles dirent aux prudentes : Donnez-nous de votre huile, car nos lampes s’éteignent. Mais les prudentes répondirent, disant : [Non], de peur qu’il n’y en ait pas assez pour nous et pour vous ; allez plutôt vers ceux qui en vendent, et achetez-en pour vous-mêmes. Or, comme elles s’en allaient pour en acheter, l’époux vint ; et celles qui étaient prêtes entrèrent avec lui aux noces ; et la porte fut fermée. Ensuite viennent aussi les autres vierges, disant : Seigneur, Seigneur, ouvre-nous ! Mais lui, répondant, dit : En vérité, je vous dis : je ne vous connais pas. Veillez donc ; car vous ne savez ni le jour ni l’heure.


Selon la coutume orientale, un époux arrivant de nuit pour le festin de ses noces était éclairé et escorté par des vierges, amies de l’épouse (nous dirions aujourd’hui des demoiselles d’honneur ; comp. Ps. 45, 9, 14). Le Seigneur emploie cette touchante illustration pour nous montrer de quelle manière Il devait être attendu, Lui, le céleste Époux. Hélas ! les chrétiens, dans leur ensemble, se sont lassés de cette attente. Le sommeil spirituel s’est emparé d’eux tous, et a duré bien des siècles. Il a fallu qu’à un moment récent de l’histoire de l’Église, appelé très justement le réveil, retentisse ce « cri de minuit » : « Voici l’époux !… ». Le Seigneur revient ! Comme conséquence, une différence est apparue : les vierges prudentes ont de l’huile dans leur lampe ; ainsi, les croyants véritables sont prêts pour la venue du Maître, et leur lumière, celle du Saint Esprit, peut briller dans la nuit du monde. D’autres personnes, comme ces vierges folles, auront professé attendre le Seigneur sans posséder Sa vie. C’est indûment qu’elles portaient le beau titre de chrétien. Terrible illusion, et non moins terrible réveil ! — Ah ! que chacun s’interroge, pendant qu’il est temps encore : Y a-t-il de l’huile dans ma lampe ? Suis-je prêt pour Son retour (Rom. 8, 9, fin) ?