Année 3, 28 août

Matthieu 26, 59-75

Or les principaux sacrificateurs et les anciens et tout le sanhédrin cherchaient [quelque] faux témoignage contre Jésus, de manière à le faire mourir ; et ils n’en trouvèrent point, — bien que plusieurs faux témoins fussent venus. Mais, à la fin, deux faux témoins vinrent, et dirent : Celui-ci a dit : Je puis détruire le temple de Dieu, et en trois jours le bâtir. Et le souverain sacrificateur, se levant, lui dit : Ne réponds-tu rien ? De quoi ceux-ci témoignent-ils contre toi ? Mais Jésus garda le silence. Et le souverain sacrificateur, répondant, lui dit : Je t’adjure, par le Dieu vivant, que tu nous dises si toi, tu es le Christ, le Fils de Dieu. Jésus lui dit : Tu l’as dit. De plus, je vous dis : dorénavant vous verrez le fils de l’homme assis à la droite de la puissance, et venant sur les nuées du ciel. Alors le souverain sacrificateur déchira ses vêtements, disant : Il a blasphémé ; qu’avons-nous encore besoin de témoins ? Voici, vous avez ouï maintenant [son] blasphème : que vous en semble ? Et répondant, ils dirent : Il mérite la mort. Alors ils lui crachèrent au visage et lui donnèrent des soufflets ; et quelques-uns le frappèrent, disant : Prophétise-nous, Christ ; qui est celui qui t’a frappé ?

Or Pierre était assis dehors, dans la cour ; et une servante vint à lui, disant : Et toi, tu étais avec Jésus le Galiléen. Et il le nia devant tous, disant : Je ne sais ce que tu dis. Et une autre [servante] le vit, comme il était sorti dans le vestibule ; et elle dit à ceux qui étaient là : Celui-ci aussi était avec Jésus le Nazaréen. Et il le nia de nouveau avec serment : Je ne connais pas cet homme ! Et un peu après, ceux qui se trouvaient là s’approchèrent et dirent à Pierre : Certainement, toi, tu es aussi de ces gens-là ; car aussi ton langage te fait reconnaître. Alors il se mit à faire des imprécations et à jurer : Je ne connais pas cet homme ! Et aussitôt le coq chanta. Et Pierre se souvint de la parole de Jésus, qui lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Et étant sorti dehors, il pleura amèrement.


Les chefs du peuple tiennent Jésus en leur pouvoir. Mais il leur manque un motif permettant de Le condamner. Car l’homme parfait n’offre aucune prise à leurs accusations. Ils en sont réduits à chercher contre Lui « quelque faux témoignage » (Ps. 27, 12 ; 35, 11, 12). Et même celui-ci est difficile à trouver, car il doit pourtant avoir une apparence de réalité. Enfin, deux faux témoins se présentent, avec une parole qu’ils ont tordue (comp. v. 61 avec Jean 2, 19). Mais ce qui sert de prétexte pour condamner Jésus, c’est Sa déclaration solennelle qu’Il est le Fils de Dieu, prêt à venir en puissance et en gloire ! La peine de mort est prononcée. Et aussitôt, la brutalité et la lâcheté des hommes se donnent libre cours (v. 67, 68). La première partie de ce que le Sauveur avait plus d’une fois annoncé aux siens, s’est accomplie (chap. 16, 21 ; 17, 22 ; 20, 18, 19). — Pour Pierre aussi, l’heure est sombre, mais pour une raison bien différente. Satan, qui n’a pu ébranler le Maître, va faire trébucher le disciple. À trois reprises, le pauvre Pierre renie Celui pour lequel il s’était déclaré prêt à mourir. Il va jusqu’à prendre un langage grossier, pour donner le change. Car auparavant, sans qu’il s’en rendît compte, sa manière de parler l’avait fait reconnaître comme disciple de Jésus.