Année 3, 14 octobre

Jérémie 33, 1-18

Et la parole de l’Éternel vint à Jérémie une seconde fois, lorsqu’il était encore enfermé dans la cour de la prison, disant : Ainsi dit l’Éternel qui fait cela, l’Éternel qui se le propose pour l’effectuer, l’Éternel est son nom : Crie vers moi, et je te répondrai, et je te déclarerai des choses grandes et cachées que tu ne sais pas. Car ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël, touchant les maisons de cette ville et touchant les maisons des rois de Juda, qui sont renversées à cause des terrasses et à cause de l’épée : Ils s’en vont pour combattre contre les Chaldéens, pour remplir les [maisons] des cadavres des hommes que j’ai frappés dans ma colère et dans ma fureur, et à cause de toute l’iniquité desquels j’ai caché ma face de cette ville. Voici, je lui appliquerai un appareil de pansement, et des remèdes, et je les guérirai, et leur révélerai une abondance de paix et de vérité ; et je rétablirai les captifs de Juda et les captifs d’Israël, et je les bâtirai comme au commencement ; et je les purifierai de toute leur iniquité [par] laquelle ils ont péché contre moi, et je pardonnerai toutes leurs iniquités [par] lesquelles ils ont péché contre moi et [par] lesquelles ils se sont rebellés contre moi. Et ce sera pour moi un nom d’allégresse, une louange et un ornement parmi toutes les nations de la terre, qui apprendront toute la bonté dont j’ai usé envers eux ; et ils craindront et trembleront à cause de tout le bien et à cause de toute la prospérité dont je les ferai jouir.

Ainsi dit l’Éternel : Dans ce lieu-ci dont vous dites : C’est un désert où il n’y a pas d’homme et où il n’y a pas de bête, dans les villes de Juda et dans les rues de Jérusalem, qui sont désolées, où il n’y a pas d’homme, et où il n’y a pas d’habitant, et où il n’y a pas de bête, on entendra encore la voix de l’allégresse et la voix de la joie, la voix de l’époux et la voix de l’épouse, la voix de ceux qui disent : Célébrez l’Éternel des armées, car l’Éternel est bon, car sa bonté [demeure] à toujours, — des gens qui apportent des actions de grâces à la maison de l’Éternel. Car je délivrerai le pays de sa captivité, et je le rétablirai comme il était au commencement, dit l’Éternel. Ainsi dit l’Éternel des armées : Dans ce lieu qui est désert, où il n’y a ni homme ni bête, et dans toutes ses villes, il y aura encore une demeure de bergers qui y feront reposer leur menu bétail ; dans les villes de la montagne, dans les villes du pays plat, et dans les villes du midi, et dans le pays de Benjamin, et dans les environs de Jérusalem, et dans les villes de Juda, le menu bétail passera encore sous les mains de celui qui le compte, dit l’Éternel. Voici, des jours viennent, dit l’Éternel, où j’accomplirai la bonne parole que j’ai dite à la maison d’Israël et à la maison de Juda.

En ces jours-là, et en ce temps-là, je ferai germer à David un Germe de justice, et il exercera le jugement et la justice dans le pays. En ces jours-là Juda sera sauvé, et Jérusalem demeurera en sécurité ; et voici comment on l’appellera : L’Éternel notre justice. Car ainsi dit l’Éternel : David ne manquera pas d’un homme assis sur le trône de la maison d’Israël ; et les sacrificateurs, les Lévites, ne manqueront pas, devant moi, d’un homme offrant des holocaustes, et faisant fumer des offrandes de gâteau, et faisant des sacrifices, tous les jours.


De nouveau, l’Éternel s’adresse à Son serviteur en prison. Il a encore de précieuses révélations à lui faire, et Il l’engage à prier pour les obtenir (v. 3 ; Amos 3, 7). Dieu est toujours prêt à nous instruire de choses grandes et cachées que nous ne savons pas. Mais Il nous invite à les Lui demander d’abord. — Jérémie va entendre parler de ce qui lui tient le plus à cœur : la restauration de son peuple, après le désastre qui va fondre sur lui. Il existe, dans certaines régions dont le sol est ingrat, des villages entiers abandonnés à la suite du dépeuplement des campagnes. Peu de spectacles sont aussi lugubres. Combien pire devait être la désolation d’une cité comme Jérusalem, dévastée et brûlée, après l’exil de ses habitants (v. 10 ; voir Esth. 2, 13, 14). Mais les promesses de Dieu sont formelles : la joie et l’animation rempliront de nouveau la ville. Un nouveau nom lui sera donné : « l’Éternel notre justice » (v. 16) ; il nous rappelle que personne non plus n’entrera dans la cité céleste en vertu de sa propre justice. Tout y sera exclusivement fondé sur celle de Christ. Et les deux familles, par lesquelles les relations du peuple avec Dieu étaient assurées : celle des rois et celle des sacrificateurs, seront de nouveau représentées (v. 17, 18).