Année 3, 16 octobre

Jérémie 35, 1-11

* La parole qui vint à Jérémie, de par l’Éternel, aux jours de Jehoïakim, fils de Josias, roi de Juda, disant : Va à la maison des Récabites, et parle-leur, et amène-les dans la maison de l’Éternel, dans une des chambres, et verse-leur du vin. Et je pris Jaazania, fils de Jérémie, fils de Habatsinia, et ses frères, et tous ses fils, et toute la maison des Récabites ; et je les amenai dans la maison de l’Éternel, dans la chambre des fils de Hanan, fils de Jigdalia, homme de Dieu, qui était à côté de la chambre des princes, laquelle était au-dessus de la chambre de Maascéïa, fils de Shallum, gardien du seuil ; et je mis devant les fils de la maison des Récabites des gobelets pleins de vin, et des coupes, et je leur dis : Buvez du vin. Et ils dirent : Nous ne boirons point de vin ; car Jonadab, fils de Récab, notre père, nous a commandé, disant : Vous ne boirez point de vin, ni vous, ni vos fils, à toujours ; et vous ne bâtirez pas de maison, et vous ne sèmerez pas de semence, et vous ne planterez pas de vigne, et vous n’en aurez point ; mais vous habiterez dans des tentes tous vos jours, afin que vous viviez beaucoup de jours sur la face de la terre où vous séjournez. Et nous avons écouté la voix de Jonadab, fils de Récab, notre père, dans tout ce qu’il nous a commandé, pour ne pas boire de vin tous nos jours, ni nous, ni nos femmes, ni nos fils, ni nos filles, et pour ne pas bâtir des maisons pour notre demeure, et pour n’avoir ni vigne, ni champ, ni semaille ; et nous avons habité dans des tentes, et nous avons écouté, et nous avons fait selon tout ce que nous a commandé Jonadab, notre père. Et il est arrivé que, quand Nebucadretsar, roi de Babylone, est monté contre le pays, nous avons dit : Venez, et entrons dans Jérusalem devant l’armée des Chaldéens et devant l’armée de Syrie ; et nous habitons à Jérusalem.


Cette fois, Jérémie a devant lui un service qui se révèlera plus encourageant. Dieu l’a chargé d’inviter les membres de la famille des Récabites dans la maison de l’Éternel, afin de les mettre à l’épreuve. Boiront-ils le vin que leur versera le prophète ? Avec fermeté, ces hommes refusent les coupes qui leur sont présentées, et en font connaître la raison. En vrais nazaréens, ils sont voués à s’abstenir de ce qui parle des joies du monde (Nomb. 6, 1-3). De plus, réalisant le caractère d’étrangers sur une terre où ils ne font que séjourner (fin du v. 7), ils ne sèment ni ne bâtissent, mais ils habitent sous des tentes. Toute cette conduite, précisent-ils, leur a été dictée par leur ancêtre Jonadab, cet homme fidèle que 2 Rois 10, 15… nous montre prenant fermement position pour l’Éternel. — Plusieurs d’entre nous ont eu des parents ou grands-parents qui leur ont enseigné — sans qu’ils la comprennent toujours — la séparation d’avec un monde, où le chrétien est étranger comme l’a été son Seigneur. Plus que jamais, elle doit être réalisée, à la veille de Son retour (Apoc. 22, 11, 12). Et Il ne nous invite pas à nous abstenir des joies du monde, sans nous avoir d’abord donné, en Lui-même, « une joie ineffable et glorieuse » (1 Pier. 1, 8).