Année 3, 31 octobre

Jérémie 44, 24-30 ; 45, 1-5

Et Jérémie dit à tout le peuple et à toutes les femmes : Écoutez la parole de l’Éternel, vous, tout Juda, qui êtes dans le pays d’Égypte : Ainsi parle l’Éternel des armées, le Dieu d’Israël, disant : Vous et vos femmes, vous avez parlé de votre bouche, et vous avez accompli de vos mains, disant : Certainement nous accomplirons nos vœux que nous avons voué, pour brûler de l’encens à la reine des cieux et lui faire des libations. Vous ferez certainement selon vos vœux, et vous accomplirez certainement vos vœux. C’est pourquoi, écoutez la parole de l’Éternel, vous, tout Juda, qui habitez dans le pays d’Égypte : Voici, j’ai juré par mon grand nom, dit l’Éternel, que mon nom ne sera plus réclamé par la bouche d’aucun homme de Juda, dans tout le pays d’Égypte, disant : Le Seigneur, l’Éternel, est vivant ! Voici, je veille sur eux pour le mal, et non pour le bien ; et ils seront consumés, chaque homme de Juda qui est dans le pays d’Égypte, par l’épée et par la famine, jusqu’à ce qu’il n’y en ait plus. Et ceux qui échapperont à l’épée retourneront du pays d’Égypte dans le pays de Juda, un fort petit nombre ; et ils sauront, tout ce reste de Juda, ceux qui sont venus dans le pays d’Égypte pour y séjourner, de qui, de moi ou d’eux, la parole s’accomplira. Et ceci sera pour vous le signe, dit l’Éternel, que je vous punirai dans ce lieu, afin que vous sachiez que mes paroles s’effectueront certainement contre vous en mal. Ainsi dit l’Éternel : Voici, je livre le Pharaon Hophra, roi d’Égypte, en la main de ses ennemis et en la main de ceux qui cherchent sa vie, comme j’ai livré Sédécias, roi de Juda, en la main de Nebucadretsar, roi de Babylone, son ennemi, celui qui cherchait sa vie.

* La parole que Jérémie le prophète dit à Baruc, fils de Nérija, lorsqu’il écrivait ces paroles-là dans un livre, sous la dictée de Jérémie, en la quatrième année de Jehoïakim, fils de Josias, roi de Juda, disant : Ainsi dit l’Éternel, le Dieu d’Israël, à ton sujet, Baruc : Tu as dit : Malheur à moi ! car l’Éternel a ajouté le chagrin à ma douleur ; je me suis fatigué dans mon gémissement, et je n’ai pas trouvé de repos. Tu lui diras ainsi : Ainsi dit l’Éternel : Voici, ce que j’avais bâti, je le renverse, et ce que j’avais planté, je l’arrache, — tout ce pays. Et toi, tu chercherais pour toi de grandes choses ? Ne les cherche pas ; car voici, je fais venir du mal sur toute chair, dit l’Éternel ; mais je te donnerai ta vie pour butin, dans tous les lieux où tu iras.


Jérémie a fait le rappel des abominables péchés du peuple. Il a pris note de l’outrageuse réponse de cette assemblée de rebelles. Il en tire maintenant les conclusions. Elles sont effrayantes ! À l’exception d’un fort petit nombre, ce peuple va périr en Égypte sous le coup des calamités qui l’attendent (et dont « la reine des cieux » sera bien incapable de les protéger). Il n’en sera plus jamais question. — Mais, dans ces temps de ruine générale, il est consolant de constater que « le Seigneur connaît ceux qui sont siens » (2 Tim. 2, 19). Tout un petit chapitre est consacré à Baruc. L’Éternel a pour lui une parole personnelle, tout à la fois de remontrance et de réconfort. Cet homme a été — avec Jérémie qu’il n’a pas quitté — l’objet de calomnies et d’accusations publiques (chap. 43, 3). Toutefois, ce qui importait, c’était ce que Dieu pensait de lui (2 Tim. 2, 15). Baruc, descendant de famille princière, avait peut-être espéré jouer un rôle, prendre la tête d’un peuple humilié et restauré. Aussi le découragement l’a-t-il atteint (v. 3 ; Prov. 24, 10). Mais l’Éternel l’exhorte : « Tu chercherais pour toi de grandes choses ? Ne les cherche pas » (v. 5). De notre part non plus, le Seigneur n’attend pas de grandes choses… à l’exception d’une chose très grande à Ses yeux : la fidélité (comp. Apoc. 3, 8).