Année 3, 9 novembre

Jérémie 51, 47-64

C’est pourquoi, voici, des jours viennent, et je punirai les images taillées de Babylone ; et tout son pays sera honteux, et tous ses tués tomberont au milieu d’elle. Et les cieux et la terre, et tout ce qui est en eux, exulteront avec chant de triomphe sur Babylone ; car du nord il viendra des dévastateurs contre elle, dit l’Éternel. De même que Babylone a fait tomber les tués d’Israël, de même les tués de toute la terre tomberont à Babylone. — Réchappés de l’épée, marchez, ne vous arrêtez pas ! De loin souvenez-vous de l’Éternel, et que Jérusalem vous vienne au cœur. — Nous sommes honteux, parce que nous avons entendu des opprobres ; la confusion a couvert nos faces, car des étrangers sont entrés dans les sanctuaires de la maison de l’Éternel. — C’est pourquoi, voici, des jours viennent, dit l’Éternel, et je punirai ses images taillées, et dans toute sa terre gémiront les blessés à mort. Que Babylone monte jusqu’aux cieux, et qu’elle fortifie la hauteur de sa force : de par moi viendront des dévastateurs contre elle, dit l’Éternel.

La voix d’un cri [qui vient] de Babylone ! Une grande ruine, du pays des Chaldéens ! car l’Éternel dévaste Babylone, et il détruira du milieu d’elle la grande voix. Et leurs flots mugissent comme de grosses eaux, le bruit de leur voix retentit. Car le dévastateur est venu contre elle, contre Babylone ; et ses hommes forts sont pris, leurs arcs sont brisés ! Car l’Éternel, le *Dieu des rétributions, rend certainement ce qui est dû. Et j’enivrerai ses princes et ses sages, ses gouverneurs, et ses chefs, et ses hommes forts ; et ils dormiront d’un sommeil perpétuel, et ils ne se réveilleront pas, dit le Roi : l’Éternel des armées est son nom. Ainsi dit l’Éternel des armées : La large muraille de Babylone sera entièrement rasée, et ses hautes portes seront brûlées par le feu ; et les peuples auront travaillé pour néant, et les peuplades pour le feu, et elles seront lasses.

La parole que Jérémie le prophète commanda à Seraïa, fils de Nérija, fils de Makhséïa, quand il alla avec Sédécias, roi de Juda, à Babylone, en la quatrième année de son règne ; or Seraïa était premier chambellan. Et Jérémie écrivit dans un livre tout le mal qui viendrait sur Babylone, toutes ces paroles qui sont écrites contre Babylone. Et Jérémie dit à Seraïa : Quand tu seras venu à Babylone, alors regarde et lis toutes ces paroles ; et tu diras : Éternel ! tu as parlé contre ce lieu pour le retrancher, de manière qu’il n’y ait pas d’habitant, depuis l’homme jusqu’à la bête, mais qu’il soit des désolations perpétuelles. Et il arrivera que, quand tu auras achevé de lire ce livre, tu y attacheras une pierre, et tu le jetteras au milieu de l’Euphrate ; et tu diras : Ainsi Babylone s’enfoncera, et ne se relèvera point du mal que je vais faire venir sur elle ; et ils seront las.

Jusqu’ici les paroles de Jérémie.


« De loin, souvenez-vous de l’Éternel, et que Jérusalem vous vienne au cœur » (v. 50). Ce n’est pas sans savoir où aller, que le résidu fidèle était invité à sortir du milieu corrompu de Babylone. Pour prendre cette décision courageuse, il fallait être d’abord attiré au-dehors par de puissantes affections (Ps. 137, 5, 6). De même aujourd’hui, c’est « vers Lui », vers Jésus présent au milieu des « deux ou trois » réunis en Son nom, que le croyant est invité à sortir hors du camp religieux de la profession chrétienne (Héb. 13, 13). — En terminant l’exposé de tous Ses jugements, l’Éternel les signe d’un nom redoutable : « le Dieu des rétributions » (v. 56). Mais, détail remarquable, ces paroles de jugement contre Babylone précèdent le récit de la destruction du temple, au chapitre 52. Il faut que la ruine des idoles babyloniennes soit annoncée avant que n’ait lieu effectivement celle du temple (v. 47, 52). Ainsi, personne ne pourra penser que ces idoles sont réellement plus puissantes que le Dieu d’Israël. Sept années avant la prise de Jérusalem, toutes ces paroles devaient être écrites dans un livre. Et celui-ci, après lecture, devait être immergé au milieu de l’Euphrate par les soins de Seraïa, frère de Baruc, comme gage que Babylone serait engloutie.