Année 3, 26 novembre

Marc 3, 1-19

Et il entra encore dans la synagogue ; et il y avait là un homme qui avait la main desséchée. Et ils l’observaient [pour voir] s’il le guérirait le jour de sabbat, afin de l’accuser. Et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : Lève-toi là devant tous. Et il leur dit : Est-il permis de faire du bien le jour de sabbat, ou de faire du mal ? de sauver la vie, ou de tuer ? Mais ils gardaient le silence. Et les ayant regardés à l’entour avec colère, étant attristé de l’endurcissement de leur cœur, il dit à l’homme : Étends ta main. Et il l’étendit, et sa main fut rétablie. Et les pharisiens, sortant aussitôt avec les hérodiens, tinrent conseil contre lui pour le faire périr.

Et Jésus se retira avec ses disciples vers la mer ; et une grande multitude le suivit de la Galilée, et de la Judée, et de Jérusalem, et de l’Idumée, et de par-delà le Jourdain. Et ceux des environs de Tyr et de Sidon, une grande multitude, ayant entendu les choses qu’il faisait, vinrent vers lui. Et il dit à ses disciples qu’une petite nacelle fût là à sa disposition, à cause de la foule, afin qu’elle ne le pressât pas ; car il en guérit beaucoup, de sorte que tous ceux qui étaient affligés de quelque fléau se jetaient sur lui afin de le toucher. Et les esprits immondes, quand ils le voyaient, se jetaient devant lui et s’écriaient, disant : Tu es le Fils de Dieu. Et il leur défendait très expressément de le faire connaître.

Et il monte sur une montagne, et il appelle ceux qu’il voulait ; et ils vinrent à lui ; et il en établit douze pour être avec lui, et pour les envoyer prêcher, et pour avoir autorité [de guérir les maladies et] de chasser les démons ; et il surnomma Simon, Pierre ; et Jacques le [fils] de Zébédée et Jean le frère de Jacques, et il les surnomma Boanergès, ce qui est : fils de tonnerre ; et André, et Philippe, et Barthélemy, et Matthieu, et Thomas, et Jacques le [fils] d’Alphée, et Thaddée, et Simon le Cananéen, et Judas Iscariote, qui aussi le livra.


Une seconde guérison a lieu dans la synagogue de Capernaüm, et c’est de nouveau un jour de sabbat (chap. 1, 21…). À ce malade dont la main est sèche, le Seigneur demande exactement l’acte qu’il est incapable d’accomplir. En commençant par obéir, l’homme donne la preuve de sa foi, et c’est elle qui permet à Jésus de le guérir. Hélas, voyez la dureté de cœur des assistants ! Au lieu de se réjouir avec l’homme guéri, et d’admirer la puissance du Seigneur, ces hommes méchants prennent prétexte de ce miracle pour chercher à Le faire périr. Mais lui poursuit Son ministère de grâce, et les foules, y compris des étrangers de Tyr et de Sidon (et même des Édomites), continuent d’affluer vers Lui pour L’entendre et trouver la guérison. Puis Il met à part douze disciples, et les établit « pour être avec lui, et pour les envoyer… » (comp. Jean 15, 16). Être avec Jésus : immense privilège, et, en même temps, condition indispensable pour pouvoir ensuite être envoyé. Comment accomplir un service, sans avoir d’abord reçu Ses directions (Jér. 23, 21, 22) ? — Dans cet évangile, chacun des douze est nommé seul, pour nous rappeler qu’un serviteur doit s’attendre directement et personnellement à son Maître, pour recevoir direction et secours.