Année 3, 30 novembre

Marc 4, 26-41

Il dit aussi : Ainsi est le royaume de Dieu : c’est comme si un homme jetait de la semence sur la terre, et dormait et se levait de nuit et de jour, et que la semence germât et crût sans qu’il sache comment. La terre produit spontanément du fruit, premièrement l’herbe, ensuite l’épi, et puis le plein froment dans l’épi ; et quand le fruit est produit, on y met aussitôt la faucille, parce que la moisson est arrivée.

Il disait aussi : Comment comparerons-nous le royaume de Dieu, ou par quelle parabole le représenterons-nous ? Il est semblable à un grain de moutarde, qui, lorsqu’il est semé sur la terre, est la plus petite de toutes les semences qui sont sur la terre ; et après qu’il est semé, il monte et devient plus grand que toutes les herbes, et jette de grandes branches, de sorte que les oiseaux du ciel peuvent demeurer sous son ombre. Et par plusieurs paraboles de cette sorte, il leur annonçait la parole, selon qu’ils pouvaient l’entendre ; mais il ne leur parlait pas sans parabole ; et en particulier il interprétait tout à ses disciples.

Et en ce jour-là, le soir étant venu, il leur dit : Passons à l’autre rive. Et ayant renvoyé la foule, ils le prennent dans une nacelle, comme il était ; et d’autres nacelles aussi étaient avec lui. Et il se lève un grand tourbillon de vent, et les vagues se jetaient dans la nacelle, de sorte qu’elle s’emplissait déjà. Et il était, lui, à la poupe, dormant sur un oreiller ; et ils le réveillent et lui disent : Maître, ne te mets-tu pas en peine que nous périssions ? Et s’étant réveillé, il reprit le vent, et dit à la mer : Fais silence, tais-toi ! Et le vent tomba, et il se fit un grand calme. Et il leur dit : Pourquoi êtes-vous ainsi craintifs ? Comment n’avez-vous pas de foi ? Et ils furent saisis d’une grande peur, et ils dirent entre eux : Qui donc est celui-ci, que le vent même et la mer lui obéissent ?


La parabole des versets 26-29, qui correspond à celle de l’ivraie dans le champ, en Matthieu 13, présente un enseignement sensiblement différent. Il n’est question ici que du travail de Dieu, tandis qu’en Matthieu, l’ennemi intervient aussi, à cause de la négligence des hommes qui dormaient. Dans notre verset 27, le grand semeur Lui aussi paraît dormir. Mais en réalité, de jour comme de nuit, sans être vu, Il veille sur Sa précieuse semence, et l’entoure de tous les soins nécessaires pour qu’elle croisse jusqu’à la moisson. Chers amis chrétiens, il peut nous sembler quelquefois que le Seigneur est indifférent, qu’Il n’entend pas nos prières, que Son œuvre est abandonnée. Mais levons les yeux, comme Jésus invite Ses disciples à le faire par la foi. Les campagnes sont déjà blanches pour la moisson (Jean 4, 35). — Pour passer à l’autre rive, ce qui correspond à la périlleuse traversée du monde, les disciples ne sont pas seuls. Avec eux, dans la nacelle, ils ont pris le Seigneur « comme il était » (v. 36). Que de personnes se font de Jésus une image fausse et lointaine. « Qui est celui-ci ? » demandent les disciples. — Le même qui a rassemblé le vent dans le creux de Ses mains, serré les eaux dans un manteau (Prov. 30, 4).