Année 3, 2 décembre

Marc 5, 21-43

Et Jésus, ayant encore repassé à l’autre rive, dans la nacelle, une grande foule se rassembla auprès de lui ; et il était au bord de la mer. Et un des chefs de synagogue, nommé Jaïrus, vient ; et le voyant, il se jette à ses pieds ; et il le suppliait instamment, disant : Ma fille est à l’extrémité ; [je te prie] de venir et de lui imposer les mains, afin qu’elle soit sauvée, et qu’elle vive. Et il s’en alla avec lui ; et une grande foule le suivit, et elle le pressait.

Et une femme qui avait une perte de sang depuis douze ans, et qui avait beaucoup souffert d’un grand nombre de médecins, et avait dépensé tout son bien, et n’en avait retiré aucun profit, mais plutôt allait en empirant, ayant ouï parler de Jésus, vint dans la foule par-derrière, et toucha son vêtement ; car elle disait : Si je touche, ne fût-ce que ses vêtements, je serai guérie. Et aussitôt son flux de sang tarit ; et elle connut en son corps qu’elle était guérie du fléau. Et aussitôt Jésus, connaissant en lui-même la puissance qui était sortie de lui, se retournant dans la foule, dit : Qui a touché mes vêtements ? Et ses disciples lui dirent : Tu vois la foule qui te presse, et tu dis : Qui m’a touché ? Et il regardait tout à l’entour pour voir celle qui avait fait cela. Et la femme, effrayée et tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint et se jeta devant lui, et lui déclara toute la vérité. Et il lui dit : [Ma] fille, ta foi t’a guérie ; va en paix, et sois guérie de ton fléau.

Comme il parlait encore, il vient des gens de chez le chef de synagogue, disant : Ta fille est morte ; pourquoi tourmentes-tu encore le maître ? Et Jésus, ayant entendu la parole qui avait été dite, dit aussitôt au chef de synagogue : Ne crains pas, crois seulement. Et il ne permit à personne de le suivre, sinon à Pierre et à Jacques et à Jean le frère de Jacques. Et il vient à la maison du chef de synagogue ; et il voit le tumulte, et ceux qui pleuraient et jetaient de grands cris. Et étant entré, il leur dit : Pourquoi faites-vous ce tumulte, et pourquoi pleurez-vous ? L’enfant n’est pas morte, mais elle dort. Et ils se riaient de lui. Mais les ayant tous mis dehors, il prend le père de l’enfant et la mère, et ceux qui étaient avec lui, et entre là où l’enfant était couchée. Et ayant pris la main de l’enfant, il lui dit : Talitha coumi ; ce qui, interprété, est : Jeune fille, je te dis, lève-toi. Et aussitôt la jeune fille se leva et marcha, car elle avait douze ans ; et ils furent transportés d’une grande admiration. Et il leur enjoignit fort que personne ne le sût ; et il dit qu’on lui donnât à manger.


Un chef de synagogue, nommé Jaïrus, a fait appel à Jésus pour la guérison de sa fille. Mais pendant que le Maître est en chemin, une femme, qu’aucun médecin n’avait pu soulager, va secrètement recourir à Sa puissance. — Cher ami, qui a cherché peut-être de divers côtés un remède à tes souillures morales, Jésus passe encore aujourd’hui près de toi. Fais comme cette pauvre femme : saisis le bord de Son vêtement (comp. chap. 6, 56 fin) ! — La femme sait qu’elle est sauvée, et le Seigneur le sait aussi. Mais il est nécessaire que tous l’entendent ; c’est pourquoi Jésus veut l’amener à vaincre sa timidité, à se faire connaître, à confesser publiquement « toute la vérité ». Ainsi obtiendra-t-elle, en réponse à sa foi, une parole de grâce infiniment meilleure que la simple guérison : « Ma fille, ta foi t’a guérie ; va en paix… » (v. 34). — Durant ce temps, la maison de Jaïrus retentissait de lamentations et de cris de désespoir (sans grande réalité ; voir v. 40). Mais d’une parole, Jésus réconforte le pauvre père (v. 36), tournant vers Dieu les pensées de cet homme… et les nôtres : « Ne crains pas ; crois seulement ». Puis d’une autre parole — si touchante, que l’Esprit nous l’a donnée dans la langue même employée par le Sauveur — Il ressuscite la jeune fille.