Année 3, 3 décembre

Marc 6, 1-13

Et il sortit de là, et vint dans son pays ; et ses disciples le suivent. Et le sabbat étant venu, il se mit à enseigner dans la synagogue ; et plusieurs, l’ayant entendu, étaient dans l’étonnement, disant : D’où [viennent] ces choses à celui-ci ? Et quelle est cette sagesse qui lui est donnée, et [d’où vient] que de tels miracles s’opèrent par ses mains ? Celui-ci n’est-il pas le charpentier, le fils de Marie, et le frère de Jacques et de Joses et de Jude et de Simon ; et ses sœurs ne sont-elles pas ici auprès de nous ? Et ils étaient scandalisés en lui. Et Jésus leur dit : Un prophète n’est pas sans honneur, si ce n’est dans son pays et parmi ses parents et dans sa maison. Et il ne put faire là aucun miracle, sinon qu’il imposa les mains à un petit nombre d’infirmes, et les guérit. Et il s’étonnait de leur incrédulité ; et il visitait l’un après l’autre les villages à la ronde, en enseignant.

Et il appelle les douze ; et il se mit à les envoyer deux à deux, et leur donna autorité sur les esprits immondes. Et il leur commanda de ne rien prendre pour le chemin, si ce n’est un bâton seulement, ni sac, ni pain, ni monnaie dans leur ceinture, mais d’être chaussés de sandales ; et ne portez pas deux tuniques. Et il leur dit : Partout où vous entrerez dans une maison, demeurez-y jusqu’à ce que vous partiez de là ; et tous ceux qui ne vous recevront pas et ne vous écouteront pas, quand vous partirez de là, secouez la poussière de dessous vos pieds, pour leur servir de témoignage. Et étant partis, ils prêchèrent qu’on se repentît, et chassèrent beaucoup de démons, et oignirent d’huile beaucoup d’infirmes et les guérirent.


Pour les habitants de Nazareth, Jésus était « le charpentier ». Durant trente années, il avait caché Sa gloire sous l’humble condition d’un artisan de village. Un tel abaissement est incompréhensible, pour l’homme naturel, habitué à juger d’après les apparences. — S’il était difficile que le témoignage du Seigneur soit reçu « dans son pays et parmi ses parents et dans sa maison », à plus forte raison est-ce le cas pour le nôtre, là où nous sommes connus… avec tous nos défauts et notre triste passé. Mais c’est aussi là que les fruits d’une vie nouvelle seront les plus évidents, et constitueront la plus puissante des prédications (Phil. 2, 15). Ayant été choisis, au chapitre 3, 13-19, les douze sont maintenant envoyés prêcher la repentance. Le Seigneur les exhorte à ne rien prendre pour le chemin. Leur vie doit être celle de la foi. Moment après moment, ils recevront ce qui leur est nécessaire, et pour le service, et pour leurs propres besoins. Se munir de provisions les priverait de riches expériences, et leur ferait perdre de vue le lien qui les unit à leur Maître absent. Par contre, les sandales sont indispensables. Elles suggèrent ce que Éphésiens 6, 15 appelle « la préparation de l’évangile de paix ». Tout croyant doit en orner sa marche, pour confirmer le message de la grâce dont il est porteur (comp. Rom. 10, 15).