Année 3, 11 décembre

Marc 9, 1-13

Et il leur dit : En vérité, je vous dis, que de ceux qui sont ici présents, il y en a quelques-uns qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le royaume de Dieu venu avec puissance.

Et après six jours, Jésus prend avec lui Pierre et Jacques et Jean, et les mène seuls à l’écart, sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux ; et ses vêtements devinrent brillants et d’une extrême blancheur, comme de la neige, tels qu’il n’y a point de foulon sur la terre qui puisse ainsi blanchir. Et Élie leur apparut avec Moïse, et ils parlaient avec Jésus. Et Pierre, répondant, dit à Jésus : Rabbi, il est bon que nous soyons ici ; et faisons trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Élie. Car il ne savait que dire ; car ils étaient épouvantés. Et il vint une nuée qui les couvrit, et il vint de la nuée une voix : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. Et aussitôt, ayant regardé de tous côtés, ils ne virent plus personne, sinon Jésus seul avec eux.

Et comme ils descendaient de la montagne, il leur enjoignit de ne raconter à personne ce qu’ils avaient vu, sinon lorsque le fils de l’homme serait ressuscité d’entre les morts. Et ils gardèrent cette parole, s’entre-demandant ce que c’était que ressusciter d’entre les morts. Et ils l’interrogèrent, disant : Pourquoi les scribes disent-ils qu’il faut qu’Élie vienne premièrement ? Et lui, répondant, leur dit : En effet, Élie vient premièrement et rétablit toutes choses ; — et comment il est écrit du fils de l’homme, qu’il souffrira beaucoup et qu’il sera chargé de mépris. Mais je vous dis qu’aussi Élie est venu, et ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu, comme il est écrit de lui.


Selon la promesse du verset 1, trois disciples sont maintenant admis à contempler, par avance, « le royaume de Dieu venant avec puissance ». Ce royaume est représenté par le Roi Lui-même, en qui ils reconnaissent Jésus, leur Maître, revêtu de majesté et de gloire resplendissante. Celui qui, habituellement, voilait cette gloire, et la cachait sous l’humble « forme d’esclave », la découvre un moment aux regards des siens éblouis et stupéfaits (Ps. 104, 1). Alors une voix sort de la nuée ; elle est aussi pour nous : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le ». Plus une personne a de grandeur et de dignité, plus ses paroles ont d’importance. Or celui que nous sommes invités à écouter n’est autre que le Fils bien-aimé de Dieu. Prêtons à Son enseignement une attention d’autant plus grande (Héb. 12, 25). — Si bon qu’il fasse sur la montagne (v. 5), il est nécessaire d’en redescendre, et le Seigneur fait comprendre aux trois disciples que ce qu’ils ont vu n’aura son accomplissement que plus tard. Ni Jean (qu’Élie représentait), ni Lui-même, n’ont été reçus. C’est pourquoi il est nécessaire maintenant qu’Il passe par la croix et souffre beaucoup, avant d’entrer dans Sa gloire.