Année 3, 13 décembre

Marc 9, 33-51

Et il vint à Capernaüm ; et quand il fut dans la maison, il leur demanda : Sur quoi raisonniez-vous en chemin ? Et ils gardaient le silence, car ils avaient disputé entre eux, en chemin, qui serait le plus grand. Et lorsqu’il se fut assis, il appela les douze et leur dit : Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous. Et ayant pris un petit enfant, il le plaça au milieu d’eux ; et l’ayant pris entre ses bras, il leur dit : Quiconque recevra l’un de tels petits enfants en mon nom, me reçoit ; et quiconque me recevra, ce n’est pas moi qu’il reçoit, mais c’est celui qui m’a envoyé. Et Jean lui répondit, disant : Maître, nous avons vu quelqu’un qui chassait des démons en ton nom, qui ne nous suit pas ; et nous le lui avons défendu, parce qu’il ne nous suit pas. Et Jésus leur dit : Ne le lui défendez pas ; car il n’y a personne qui fasse un miracle en mon nom, et qui puisse aussitôt mal parler de moi, car celui qui n’est pas contre nous est pour nous. Car quiconque vous donnera à boire une coupe d’eau en [mon] nom, parce que vous êtes de Christ, en vérité, je vous dis qu’il ne perdra point sa récompense. Et quiconque sera une occasion de chute pour un des petits qui croient en moi, mieux vaudrait pour lui qu’on lui mît au cou une pierre de meule, et qu’il fût jeté dans la mer. Et si ta main est pour toi une occasion de chute, coupe-la : il vaut mieux pour toi d’entrer estropié dans la vie, que d’avoir les deux mains, et d’aller dans la géhenne, dans le feu inextinguible, là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. Et si ton pied est pour toi une occasion de chute, coupe-le : il vaut mieux pour toi d’entrer boiteux dans la vie, que d’avoir les deux pieds, et d’être jeté dans la géhenne, dans le feu inextinguible, là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. Et si ton œil est pour toi une occasion de chute, arrache-le : il vaut mieux pour toi d’entrer dans le royaume de Dieu, n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans la géhenne de feu, là où leur ver ne meurt pas et où le feu ne s’éteint pas. Car chacun sera salé de feu ; et tout sacrifice sera salé de sel. Le sel est bon ; mais si le sel devient insipide, avec quoi lui donnerez-vous de la saveur ? Ayez du sel en vous-mêmes, et soyez en paix entre vous.


Pauvres disciples ! Alors que leur Maître vient de les entretenir de Ses souffrances et de Sa mort, la seule chose qui les intéresse, au point de provoquer une dispute entre eux, est de savoir lequel sera le plus grand. Par Sa question, le Seigneur les sonde (v. 33), puis avec grâce et patience, Il leur apprend ce qu’est l’humilité. — Cette leçon est suivie d’une autre. Les disciples avaient cru devoir empêcher un homme d’accomplir des miracles au nom de Jésus. « Il ne nous suit pas », est le prétexte invoqué par Jean. Le Seigneur leur montre qu’en cela aussi, ils ont été occupés d’eux-mêmes, et non de Lui. Veillons à ne pas être sectaires ! De nombreux chrétiens, tout en ne marchant pas avec nous, suivent le Seigneur de très près, dans le chemin du renoncement et de la croix (chap. 8, 34). — Nous avons trouvé, dans Matthieu, ce qui correspond aux versets 42-51 (voir Matt. 5, 29 ; 18, 8). Mais d’une manière générale, nous remarquons, dans l’évangile de Marc, que les enseignements du Seigneur tiennent peu de place, par rapport à Son activité. Nous n’y avons pas, par exemple, l’équivalent du sermon sur la montagne. Peu de paroles, mais beaucoup de dévouement, tel est bien le caractère du fidèle serviteur.