Année 3, 15 décembre

Marc 10, 23-34

Et Jésus, ayant regardé tout à l’entour, dit à ses disciples : Combien difficilement ceux qui ont des biens entreront-ils dans le royaume de Dieu ! Et les disciples s’étonnèrent de ses paroles ; et Jésus, répondant encore, leur dit : Enfants, combien il est difficile à ceux qui se confient aux richesses d’entrer dans le royaume de Dieu ! Il est plus facile qu’un chameau passe par un trou d’aiguille, qu’un riche n’entre dans le royaume de Dieu. Et ils s’en étonnèrent excessivement, disant entre eux : Et qui peut être sauvé ? Et Jésus, les ayant regardés, dit : Pour les hommes, cela est impossible, mais non pas pour Dieu ; car toutes choses sont possibles pour Dieu.

Pierre se mit à lui dire : Voici, nous avons tout quitté et nous t’avons suivi. Jésus, répondant, dit : En vérité, je vous dis : il n’y a personne qui ait quitté maison, ou frères, ou sœurs, ou père, ou mère, [ou femme], ou enfants, ou champs, pour l’amour de moi et pour l’amour de l’évangile, qui n’en reçoive maintenant, en ce temps-ci, cent fois autant, maisons, et frères, et sœurs, et mères, et enfants, et champs, avec des persécutions, et dans le siècle qui vient, la vie éternelle. Mais plusieurs qui sont les premiers seront les derniers ; et les derniers seront les premiers.

Et ils étaient en chemin, montant à Jérusalem, et Jésus allait devant eux ; et ils étaient stupéfiés et craignaient en le suivant. Et prenant encore une fois les douze avec lui, il se mit à leur dire les choses qui devaient lui arriver : Voici, nous montons à Jérusalem ; et le fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes ; et ils le condamneront à mort, et le livreront aux nations ; et ils se moqueront de lui, et le fouetteront, et cracheront contre lui, et le feront mourir ; et il ressuscitera le troisième jour.


Dans l’Ancien Testament, les bénédictions étaient terrestres, et les richesses considérées comme une preuve de la faveur de Dieu (Deut. 8, 18). D’où l’étonnement des disciples ! Ils venaient de voir un homme comblé, donc en apparence béni de Dieu, aimable, de conduite irréprochable, et qui était disposé à faire beaucoup de bien. Et le Seigneur l’avait laissé partir. Vraiment, si de tels avantages ne donnaient pas accès au royaume de Dieu, qui donc pouvait être sauvé ? En effet, leur répond Jésus, le salut est chose impossible pour les hommes ; Dieu seul a pu l’accomplir. — Le Seigneur condamne ici, non les riches, mais « ceux qui se confient aux richesses ». Au reste, aller après Lui implique inévitablement des renoncements qui, pour certains, peuvent être très coûteux (v. 29). Mais, s’ils sont consentis pour l’amour du Seigneur et de l’évangile, ils seront en même temps la source de joies incomparables, dont la première sera le sentiment de Son approbation. Oui, le regard si pénétrant du Seigneur (v. 21, 23, 27) lit dans notre cœur, pour voir si c’est bien ce motif-là qui nous fait agir. Juste réponse à l’amour de Celui qui a tout quitté pour nous (voir Zach. 7, 5). — Dans ce chapitre, nous trouvons la chair aimable (v. 17-22), présomptueuse (v. 28), craintive (v. 32), enfin égoïste (v. 35-40).