Année 3, 18 décembre

Marc 11, 15-33

Et ils s’en viennent à Jérusalem. Et, entrant au temple, il se mit à chasser dehors ceux qui vendaient et ceux qui achetaient dans le temple, et il renversa les tables des changeurs et les sièges de ceux qui vendaient les colombes ; et il ne permettait pas que personne portât aucun vase par le temple. Et il les enseignait en disant : N’est-il pas écrit : « Ma maison sera appelée une maison de prière pour toutes les nations » ? mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. Et les principaux sacrificateurs et les scribes l’entendirent, et ils cherchèrent comment ils le feraient mourir, car ils le craignaient, parce que toute la foule était dans l’étonnement à l’égard de sa doctrine. Et quand le soir fut venu, il sortit de la ville.

Et le matin, comme ils passaient, ils virent le figuier séché depuis les racines. Et Pierre, se ressouvenant [de ce qui s’était passé], lui dit : Rabbi, voici, le figuier que tu as maudit est sec. Et Jésus, répondant, leur dit : Ayez foi en Dieu. En vérité, je vous dis que quiconque dira à cette montagne : Ôte-toi, et jette-toi dans la mer, et qui ne doutera pas dans son cœur, mais croira que ce qu’il dit se fait, tout ce qu’il aura dit lui sera fait. C’est pourquoi je vous dis : Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous le recevez, et il vous sera fait. Et quand vous ferez votre prière, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez-lui, afin que votre Père aussi, qui est dans les cieux, vous pardonne vos fautes. Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père qui est dans les cieux ne pardonnera pas non plus vos fautes.

Et ils viennent encore à Jérusalem. Et comme il se promenait dans le temple, les principaux sacrificateurs, et les scribes et les anciens viennent à lui et lui disent : Par quelle autorité fais-tu ces choses, et qui t’a donné cette autorité pour faire ces choses ? Et Jésus, répondant, leur dit : Je vous demanderai, moi aussi, une chose, et répondez-moi ; et je vous dirai par quelle autorité je fais ces choses. Le baptême de Jean, était-il du ciel ou des hommes ? répondez-moi. Et ils raisonnaient entre eux, disant : Si nous disons : Du ciel, il dira : Pourquoi donc ne l’avez-vous pas cru ? Mais dirions-nous : Des hommes ?… ils craignaient le peuple ; car tous estimaient que Jean était réellement un prophète. Et répondant, ils disent à Jésus : Nous ne savons. Et Jésus leur dit : Moi non plus, je ne vous dis pas par quelle autorité je fais ces choses.


Le Seigneur purifie ce temple, qu’Il avait inspecté la veille. Le zèle du parfait serviteur Le dévore pour la maison de Son Dieu (Jean 2, 17). — Le soir venu, Il quitte la ville souillée, mais Il y retourne le jour suivant, en passant devant le figuier. En réponse à la remarque de Pierre, Jésus ne souligne pas Son propre pouvoir, mais dirige sur Dieu la pensée des disciples. C’est comme s’Il leur disait : Celui qui m’a répondu est prêt à exaucer aussi vos prières et à ôter tout obstacle de votre route, serait-il aussi grand qu’une montagne. Avoir foi en Dieu, ce n’est pas nous forcer à croire à la réalisation de nos désirs, c’est compter sur quelqu’un que nous connaissons, qui est fidèle, et qui nous aime. Mais il est un cas où Dieu ne pourra absolument pas nous répondre : celui où nous avons « quelque chose contre quelqu’un ». Voilà, sur le chemin de nos relations avec Dieu, une montagne infranchissable. Il faut nous en occuper séance tenante, afin de retrouver vers Lui, et aussi vers nos frères, ces « chemins frayés » du cœur, dont parle le psaume 84, 5. — Au verset 27 commencent les derniers entretiens du Seigneur, au cours desquels Il va confondre successivement tous Ses adversaires.