Année 4, 11 janvier

Psaume 51

Au chef de musique. Psaume de David ; lorsque Nathan le prophète vint à lui, après qu’il fut entré vers Bath-Shéba.

Use de grâce envers moi, ô Dieu ! selon ta bonté ; selon la grandeur de tes compassions, efface mes transgressions.

Lave-moi pleinement de mon iniquité, et purifie-moi de mon péché.

Car je connais mes transgressions, et mon péché est continuellement devant moi.

Contre toi, contre toi seul, j’ai péché, et j’ai fait ce qui est mauvais à tes yeux ; afin que tu sois justifié quand tu parles, trouvé pur quand tu juges.

Voici, j’ai été enfanté dans l’iniquité, et dans le péché ma mère m’a conçu.

Voici, tu veux la vérité dans l’homme intérieur, et tu me feras comprendre la sagesse dans le secret [de mon cœur].

* Purifie-moi du péché avec de l’hysope, et je serai pur ; lave-moi, et je serai plus blanc que la neige.

Fais-moi entendre l’allégresse et la joie, afin que les os que tu as brisés se réjouissent.

Cache ta face de mes péchés, et efface toutes mes iniquités.

Crée-moi un cœur pur, ô Dieu ! et renouvelle au-dedans de moi un esprit droit.

Ne me renvoie pas de devant ta face, et ne m’ôte pas l’esprit de ta sainteté.

Rends-moi la joie de ton salut, et qu’un esprit de franche volonté me soutienne.

J’enseignerai tes voies aux transgresseurs, et des pécheurs se retourneront vers toi.

* Délivre-moi de la coulpe du sang, ô Dieu, Dieu de mon salut ! Ma langue chantera hautement ta justice.

Seigneur, ouvre mes lèvres, et ma bouche annoncera ta louange.

Car tu ne prends pas plaisir aux sacrifices, autrement j’en donnerais ; l’holocauste ne t’est point agréable :

Les sacrifices de Dieu sont un esprit brisé. Ô Dieu ! tu ne mépriseras pas un cœur brisé et humilié.

Fais du bien, dans ta faveur, à Sion ; bâtis les murs de Jérusalem.

Alors tu prendras plaisir aux sacrifices de justice, à l’holocauste et au sacrifice [qu’on brûle] tout entier ; alors on offrira des taureaux sur ton autel.


Le psaume 51 a été écrit par David dans une bien douloureuse circonstance (2 Sam. 12). Il nous révèle les sentiments produits dans l’âme par une réelle conviction de péché, ainsi que le chemin tracé par le Saint Esprit pour retrouver la communion. Considérons-en les pénibles étapes : la confession de la faute commise (v. 3) ; la pensée que Dieu a été offensé, et pas seulement telle ou telle personne (v. 4) ; le rappel de notre nature mauvaise (v. 5) ; le sentiment des exigences de Dieu quant à « la vérité dans l’homme intérieur » (n’oublions jamais ce v. 6) ; le désir d’une conscience pure et droite (v. 10) ; enfin le besoin d’un retour à la sainteté pratique (v. 11), à la joie et à un service dévoué (v. 8, 12). Une fois restauré, le croyant sera en mesure de faire connaître à d’autres la grâce qui lui a pardonné (v. 13 ; comp. Luc 22, 32). — Tout ce travail ne comporte l’offrande d’aucun sacrifice (v. 16), d’aucune œuvre de « pénitence ». Un esprit brisé, un cœur vraiment humilié, voilà ce que Dieu peut recevoir, par l’efficacité de l’œuvre de Christ (v. 16, 17). — Amis, si nous nous sommes laissés surprendre par quelque faute, relisons ce psaume dans la présence de Dieu, non comme la confession de David, mais comme notre propre prière.