Année 4, 31 janvier

Psaume 68, 24-35

* Ils ont vu ta marche, ô Dieu ! la marche de mon *Dieu, de mon roi, dans le lieu saint :

Les chanteurs allaient devant, ensuite les joueurs d’instruments à cordes, au milieu des jeunes filles jouant du tambourin.

Dans les congrégations bénissez Dieu, le Seigneur, — vous qui êtes la source d’Israël !

Là est Benjamin, le petit, qui domine sur eux ; les princes de Juda, leur troupe ; les princes de Zabulon, les princes de Nephthali.

* Ton Dieu a commandé ta force. Établis en force, ô Dieu, ce que tu as fait pour nous !

À cause de ton temple, à Jérusalem, les rois t’apporteront des présents.

Tance la bête des roseaux, l’assemblée des forts taureaux, avec les veaux des peuples : [chacun] se prosterne, offrant des lingots d’argent. Disperse les peuples qui trouvent leurs délices dans la guerre.

Des grands viendront d’Égypte ; Cush s’empressera d’étendre ses mains vers Dieu.

* Royaumes de la terre, chantez à Dieu, chantez les louanges du Seigneur, (Sélah)

À celui qui passe comme à cheval sur les cieux, sur les cieux d’ancienneté ! Voici, il fait retentir sa voix, une voix puissante.

Attribuez la force à Dieu : sa majesté est sur Israël, et sa force dans les nuées.

Tu es terrible, ô Dieu ! du milieu de tes sanctuaires. Le *Dieu d’Israël, c’est lui qui donne la puissance et la force à son peuple. Béni soit Dieu !


Cette fin du psaume nous présente un autre côté de l’établissement du règne. La « marche » de Dieu avec Son peuple, qui avait commencé dans le désert (v. 7), s’achève maintenant dans le lieu saint, figure d’un glorieux repos (v. 24 ; comp. 2 Sam. 6, 17 et 7, 6). Les tribus d’Israël enfin rassemblées partagent ce repos. Le verset 27 mentionne Juda, maintenant réuni à Zabulon et Nephthali, ainsi que Benjamin, le petit. En effet, cette dernière tribu avait été jadis presque anéantie par le jugement (Jug. 21) ; elle est donc l’image du peuple d’Israël tout entier, qui vient de traverser les tribulations. Mais à présent, elle domine, car Dieu a commandé la force de Son peuple (v. 28). Et le monde entier se soumet : les rois (v. 29), les grands (v. 31), les royaumes (v. 32), tous invités à attribuer à Dieu la force et la majesté qui sont visibles en Israël. — « Ils ont vu ta marche, ô Dieu ! » (v. 24). Nous pensons aussi à ces disciples de Jean le baptiseur « regardant Jésus qui marchait » (Jean 1, 36), et qui L’ont suivi. Oui, considérons, en lisant la Parole, cette marche parfaite du Seigneur dans le désert de ce monde, en attendant de Le contempler face à face, dans le repos et dans la gloire.