Année 4, 2 février

Psaume 69, 20-36

* L’opprobre m’a brisé le cœur, et je suis accablé ; et j’ai attendu que [quelqu’un] eût compassion [de moi], mais il n’y a eu personne,… et des consolateurs, mais je n’en ai pas trouvé.

Ils ont mis du fiel dans ma nourriture, et, dans ma soif, ils m’ont abreuvé de vinaigre.

Que leur table soit un piège devant eux, et que ce qui tend à la prospérité leur soit un filet ;

Que leurs yeux soient obscurcis de sorte qu’ils ne voient pas, et fais continuellement chanceler leurs reins.

Répands sur eux ton indignation, et que l’ardeur de ta colère les atteigne.

Que leur demeure soit désolée, qu’il n’y ait personne qui habite dans leurs tentes.

Car ils persécutent celui que toi tu as frappé, et parlent pour la douleur de ceux que tu as blessés.

Mets iniquité sur leur iniquité, et qu’ils n’entrent pas en ta justice ;

Qu’ils soient effacés du livre de vie, et qu’ils ne soient pas inscrits avec les justes.

Mais pour moi, je suis affligé et dans la douleur : que ton salut, ô Dieu, m’élève en un lieu de sûreté !

Je louerai le nom de Dieu dans un cantique, et je le magnifierai par ma louange ;

Et cela plaira plus à l’Éternel qu’un taureau, un bœuf qui a des cornes et l’ongle divisé.

* Les débonnaires le verront, ils se réjouiront ; vous qui cherchez Dieu, votre cœur vivra.

Car l’Éternel écoute les pauvres, et ne méprise pas ses prisonniers.

Les cieux et la terre le loueront, les mers et tout ce qui se meut en elles.

Car Dieu sauvera Sion, et bâtira les villes de Juda ; et on y habitera, et on la possédera ;

Et la semence de ses serviteurs l’héritera, et ceux qui aiment son nom y demeureront.


Les psaumes 22 et 69 qui, l’un et l’autre, nous occupent des souffrances du Seigneur, présentent entre eux une différence essentielle : Dans le psaume 22, Christ est vu accomplissant l’expiation de nos péchés ; Il y est présenté comme Celui que Dieu a frappé à notre place. Ici, au contraire, nous voyons Jésus souffrir de la part des hommes ; et que de moyens ceux-ci n’ont-ils pas trouvés pour Le persécuter ! Un mot revient quatre fois dans ce psaume : l’opprobre, autrement dit le déshonneur public (v. 7, 10, 19, 20). Le cœur infiniment sensible du Seigneur en a été brisé (v. 20). En Lui, la gloire de Dieu, Son amour, Sa sainteté, ont été foulés aux pieds devant tous, par les hommes iniques. Et le verset 21 s’est littéralement réalisé, à l’heure de la croix (Matt. 27, 34, 48). — Une autre cause de profonde douleur, pour le Sauveur, a été l’incompréhension, l’indifférence de Ses disciples : « J’ai attendu que quelqu’un eût compassion de moi, mais il n’y a eu personne… ». — C’est à juste titre que les représentants de la race humaine, coupable d’un tel forfait, subiront, s’ils ne se sont pas repentis, l’indignation et la colère demandées au verset 24 par le résidu. Mais puisse le Seigneur trouver chacun de nos lecteurs parmi « ceux qui aiment son nom » (v. 36).