Année 4, 17 février

Psaume 80

Au chef de musique. Sur Shoshannim. Témoignage d’Asaph. Psaume.

Berger d’Israël ! prête l’oreille. Toi qui mènes Joseph comme un troupeau, toi qui es assis entre les chérubins, fais luire ta splendeur !

Devant Éphraïm, et Benjamin, et Manassé, réveille ta puissance, et viens nous sauver !

Ô Dieu ! ramène-nous ; et fais luire ta face, et nous serons sauvés.

* Éternel, Dieu des armées ! jusques à quand ta colère fumera-t-elle contre la prière de ton peuple ?

Tu leur as fait manger un pain de larmes, et tu les as abreuvés de larmes à pleine mesure.

Tu as fait de nous un sujet de contestation pour nos voisins, et nos ennemis se moquent [de nous] entre eux.

Ô Dieu des armées ! ramène-nous ; et fais luire ta face, et nous serons sauvés.

* Tu as transporté d’Égypte un cep ; tu as chassé les nations, et tu l’as planté ;

Tu as préparé une place devant lui, il a poussé des racines, et a rempli le pays.

Les montagnes étaient couvertes de son ombre, et ses sarments étaient [comme] des cèdres de *Dieu ;

Il étendait ses pampres jusqu’à la mer, et ses pousses jusqu’au fleuve.

Pourquoi as-tu rompu ses clôtures, de sorte que tous ceux qui passent le pillent ?

Le sanglier de la forêt le déchire, et les bêtes des champs le broutent.

Ô Dieu des armées ! retourne, je te prie ; regarde des cieux, et vois, et visite ce cep,

Et la plante que ta droite a plantée, et le provin que tu avais fortifié pour toi.

Elle est brûlée par le feu, elle est coupée ; ils périssent, parce que tu les tances.

* Que ta main soit sur l’homme de ta droite, sur le fils de l’homme que tu as fortifié pour toi :

Et nous ne nous retirerons pas de toi. Fais-nous revivre, et nous invoquerons ton nom.

Éternel, Dieu des armées ! ramène-nous ; fais luire ta face, et nous serons sauvés.


À la fin du psaume 79, Israël rappelait à Dieu qu’il était « le troupeau de sa pâture ». Le psaume 80 commence en invoquant le Berger d’Israël. Comme des brebis dispersées, incapables de retrouver leur chemin, les fidèles s’écrient : « Ô Dieu ! ramène-nous » (v. 3, 7, 19). Ce travail de restauration, après un temps d’égarement, fait partie des soins de notre bon Berger (Ps. 23, 3). — « Fais luire ta splendeur » (v. 1), demande le résidu dans sa détresse. Éphraïm, Benjamin et Manassé, étaient les tribus qui, sous leur bannière, suivaient immédiatement l’arche, figure de Christ (Nomb. 10, 22-24). — À partir du psaume 80, 12, les croyants s’étonnent : Pourquoi Dieu a-t-il livré au pillage et au feu le cep, Israël, qu’Il avait transporté d’Égypte et planté avec tant de soin ? L’Éternel donne la réponse, en Ésaïe 5, 4, sous la forme d’un autre pourquoi : Pourquoi, quand j’espérais que ma vigne produirait de bons raisins, a-t-elle produit des raisins sauvages ? — Mais, en contraste avec ce cep d’Israël, improductif malgré tout le travail du divin Cultivateur, Jean 15 désigne « le vrai cep » : Christ. Il est introduit, au verset 17, comme l’homme de la droite de Dieu et le Fils de l’homme, ce nom qu’Il se donne si souvent dans les évangiles.