Année 4, 17 mars

Ézéchiel 17, 1-21

* Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : Fils d’homme, propose une énigme et présente une parabole à la maison d’Israël, et dis : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Un grand aigle, à grandes ailes, à longues pennes, plein de plumes, qui était de couleurs variées, vint au Liban, et prit la cime d’un cèdre ; il arracha la plus haute de ses jeunes pousses, et la transporta dans un pays de marchands et la mit dans une ville de commerçants. Et il prit de la semence du pays et la mit dans un champ où l’on sème ; il la transporta près de grandes eaux, il la planta comme un saule. Et elle poussa et devint une vigne qui s’étendit, mais avait peu de hauteur, pour que ses branches se tournassent vers lui et que ses racines fussent sous lui ; et elle devint une vigne, et produisit des sarments, et poussa des feuilles. Mais il y avait un [autre] grand aigle, à grandes ailes et à beaucoup de plumes ; et voici, des carrés de sa plantation, cette vigne tourna vers lui ses racines, et étendit ses branches vers lui, afin qu’il l’arrosât. Elle était plantée dans un bon terrain, près de grandes eaux, afin de produire des sarments et de porter du fruit, afin d’être une vigne magnifique. Dis : Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Prospérera-t-elle ? N’arrachera-t-il pas ses racines, et ne coupera-t-il pas son fruit, en sorte qu’elle sèche ? Toutes les jeunes feuilles de ses pousses sécheront, et il ne sera pas besoin d’un grand bras et d’un peuple nombreux pour l’enlever de dessus ses racines. Et voici, elle est plantée : prospérera-t-elle ? Quand le vent d’orient l’aura touchée, ne séchera-t-elle pas entièrement ? Elle séchera sur les carrés où elle a poussé.

Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : Dis à la maison rebelle : Ne savez-vous pas ce que signifient ces choses ? Dis : Voici, le roi de Babylone est venu à Jérusalem, et il a pris son roi et ses princes, et les a emmenés avec lui à Babylone. Et il en a pris un de la semence du royaume, et a fait alliance avec lui, et lui a fait prêter un serment [d’exécration], et il a pris les puissants du pays, afin que le royaume fût bas et qu’il ne s’élevât point, afin qu’il gardât son alliance pour subsister. Mais il s’est rebellé contre lui, envoyant ses messagers en Égypte, pour qu’on lui donnât des chevaux et un peuple nombreux. Prospérera-t-il, échappera-t-il, celui qui fait de telles choses ? Rompra-t-il l’alliance, et échappera-t-il ? Je suis vivant, dit le Seigneur, l’Éternel, si, dans le lieu [même] du roi qui l’a fait roi, dont il a méprisé le serment et dont il a rompu l’alliance, près de lui, il ne meurt au milieu de Babylone ! Et le Pharaon, avec une grande armée et un grand rassemblement [d’hommes], ne fera rien pour lui dans la guerre, quand on élèvera des terrasses et qu’on bâtira des tours, pour exterminer beaucoup de gens. Il a méprisé le serment et rompu l’alliance ; et voici, il a donné sa main, et il a fait toutes ces choses : il n’échappera pas. C’est pourquoi, ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Je suis vivant, si je ne mets sur sa tête mon serment qu’il a méprisé et mon alliance qu’il a rompue ! Et j’étendrai sur lui mon filet, et il sera pris dans mon piège ; et je l’amènerai à Babylone, et là j’entrerai en jugement avec lui pour son infidélité par laquelle il a été infidèle envers moi. Et tous ses fugitifs, de toutes ses troupes, tomberont par l’épée, et ceux qui resteront seront dispersés à tout vent. Et vous saurez que moi, l’Éternel, j’ai parlé.


La parabole des deux grands aigles et de la vigne, expliquée dans les versets 11-21, retrace, sous une forme imagée, les événements qui se déroulaient alors. Le roi de Babylone, premier grand aigle, déporte Jehoïakin, faible rejeton du cèdre royal, et prend en tutelle la vigne de Juda. Il met à sa tête Sédécias, en lui faisant prêter serment au nom de l’Éternel. Mais le roi de Juda n’hésite pas à trahir ce serment. Aussi le roi de Babylone, instrument dans la main de l’Éternel, châtie le prince félon et l’emmène en captivité. — Le crime de Sédécias avait ceci de particulièrement grave, qu’il déshonorait le nom de l’Éternel devant les nations. Il montrait en quelle petite estime ce nom était tenu par ceux sur lesquels il avait été placé (Exo. 23, 21). Rachetés du Seigneur Jésus, nous sommes responsables, devant le monde, d’honorer « le beau nom qui a été invoqué sur nous » (Jacq. 2, 7). Ceux qui nous entourent nous observent de beaucoup plus près que nous ne pensons ; ils souligneront sans pitié nos inconséquences, parce qu’ils s’en servent pour s’excuser eux-mêmes. Et comment pourrons-nous les conduire ensuite à un Sauveur pour lequel nous avons montré si peu d’attachement ?