Année 4, 18 mars

Ézéchiel 17, 22-24 ; 18, 1-9

Ainsi dit le Seigneur, l’Éternel : Et moi, je prendrai de la cime du cèdre élevé [un rejeton], et je le placerai : de la plus haute de ses jeunes pousses, j’arracherai un tendre [rejeton] et je le planterai sur une montagne haute et éminente. Je le planterai sur la haute montagne d’Israël ; et il portera des branches et produira du fruit, et il sera un cèdre magnifique ; et tout oiseau de toute aile demeurera sous lui ; ils habiteront à l’ombre de ses branches. Et tous les arbres des champs sauront que moi, l’Éternel, j’abaisse l’arbre élevé [et] j’élève l’arbre abaissé, je fais sécher l’arbre vert et je fais fleurir l’arbre sec. Moi, l’Éternel, je l’ai dit, et je le ferai.

* Et la parole de l’Éternel vint à moi, disant : Que voulez-vous dire, vous qui usez de ce proverbe dans la terre d’Israël, disant : Les pères mangent du raisin vert, et les dents des fils en sont agacées ? Je suis vivant, dit le Seigneur, l’Éternel, si vous usez encore de ce proverbe en Israël ! Voici, toutes les âmes sont à moi ; comme l’âme du père, ainsi aussi l’âme du fils est à moi : l’âme qui péchera, celle-là mourra.

Et si un homme est juste, et pratique le jugement et la justice ; s’il n’a pas mangé sur les montagnes, et s’il n’a pas levé ses yeux vers les idoles de la maison d’Israël, et n’a pas rendu impure la femme de son prochain, et ne s’est pas approché d’une femme pendant sa séparation, et s’il n’a opprimé personne ; s’il a rendu le gage de sa créance, n’a pas commis de rapine, a donné son pain à celui qui avait faim, et a couvert d’un vêtement celui qui était nu ; s’il n’a pas donné à intérêt, et n’a pas pris d’usure ; s’il a détourné sa main de l’iniquité, a rendu un jugement juste entre homme et homme, a marché dans mes statuts, et a gardé mes ordonnances pour agir fidèlement, celui-là est juste : certainement il vivra, dit le Seigneur, l’Éternel.


L’énigme du chapitre 17 s’achève d’une manière divine. L’Éternel y parle du rejeton que Lui-même — et non plus le grand aigle, cette fois — prendra du même cèdre royal de David, et qu’Il établira sur une montagne haute et éminente, comme un arbre puissant et plein de fruits. Nous comprenons qu’il s’agit du Seigneur Jésus et de Son règne futur (comp. És. 11, 1 et Ps. 2, 6). — Au chapitre 18, l’Éternel conteste avec les hommes d’Israël. Ceux-ci, plutôt que de s’humilier en voyant les châtiments s’accomplir, cherchent à se justifier par un insolent proverbe de leur invention (v. 2). « Les pères mangent du raisin vert, et les dents des fils en sont agacées » ; autrement dit : notre génération paie pour les précédentes ; nos parents ont péché, et c’est nous qui en supportons les conséquences (voir Jér. 31, 29, 30). Cela revient à accuser Dieu d’injustice ! Mais ce chapitre détruit leur raisonnement pervers ; ils moissonnent ce qu’eux-mêmes ont semé (Gal. 6, 7). — Ne reconnaissons-nous pas, chez ces hommes, une triste disposition de notre cœur : celle de rejeter sur d’autres la responsabilité de nos fautes ? Ce qui trahit notre aveuglement et notre orgueil, et nous fait aussi manquer les salutaires leçons du Seigneur (voir Gen. 3, 12 et Rom. 2, 1).