Année 4, 25 avril

Luc 1, 18-38

Et Zacharie dit à l’ange : Comment connaîtrai-je cela ? car moi, je suis un vieillard, et ma femme est fort avancée en âge. Et l’ange, répondant, lui dit : Moi, je suis Gabriel, qui me tiens devant Dieu, et j’ai été envoyé pour te parler et pour t’annoncer ces bonnes nouvelles. Et voici, tu seras muet et tu ne pourras point parler jusqu’au jour où ces choses arriveront, parce que tu n’as pas cru mes paroles qui s’accompliront en leur temps. Et le peuple attendait Zacharie ; et ils s’étonnaient de ce qu’il tardait tant dans le temple. Et quand il fut sorti, il ne pouvait pas leur parler : et ils reconnurent qu’il avait vu une vision dans le temple ; et lui-même leur faisait des signes, et il demeura muet. Et il arriva que, quand les jours de son ministère furent accomplis, il s’en alla dans sa maison.

Or après ces jours, Élisabeth sa femme conçut, et elle se cacha cinq mois, disant : Le *Seigneur m’a ainsi fait aux jours où il m’a regardée, pour ôter mon opprobre parmi les hommes.

Et au sixième mois, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, nommée Nazareth, à une vierge, fiancée à un homme dont le nom était Joseph, de la maison de David ; et le nom de la vierge était Marie. Et l’ange étant entré auprès d’elle, dit : Je te salue, toi que [Dieu] fait jouir de sa faveur ! Le *Seigneur est avec toi ; tu es bénie entre les femmes. Et elle, le voyant, fut troublée à sa parole ; et elle raisonnait en elle-même sur ce que pourrait être cette salutation. Et l’ange lui dit : Ne crains pas, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Et voici, tu concevras dans ton ventre, et tu enfanteras un fils, et tu appelleras son nom Jésus. Il sera grand et sera appelé le Fils du Très-haut ; et le *Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; et il régnera sur la maison de Jacob à toujours, et il n’y aura pas de fin à son royaume. Et Marie dit à l’ange : Comment ceci arrivera-t-il, puisque je ne connais pas d’homme ? Et l’ange répondant, lui dit : L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-haut te couvrira de son ombre ; c’est pourquoi aussi la sainte chose qui naîtra sera appelée Fils de Dieu. Et voici, Élisabeth ta parente, elle aussi a conçu un fils dans sa vieillesse, et c’est ici le sixième mois pour celle qui était appelée stérile ; car rien ne sera impossible à Dieu. Et Marie dit : Voici l’esclave du *Seigneur ; qu’il me soit fait selon ta parole. Et l’ange se retira d’auprès d’elle.


Devant « ces bonnes nouvelles » (v. 19), le cœur de Zacharie reste incrédule. Pourtant, ne contiennent-elles pas l’exaucement de ses prières (v. 13) ? Hélas ! il nous arrive aussi de ne plus attendre du Seigneur ce que nous Lui avons demandé. En réponse à ce « comment… ? », le messager céleste révèle son propre nom : Gabriel, qui signifie Dieu est puissant. Oui, Sa parole s’accomplira, malgré les tristes raisonnements qui l’ont accueillie. Zacharie va demeurer muet jusqu’à la naissance de l’enfant, tandis qu’Élisabeth, sa femme, objet de la grâce divine, se cachera modestement, pour ne pas attirer l’attention sur elle-même. — Puis l’ange Gabriel est chargé d’une mission plus extraordinaire encore : celle d’annoncer à Marie, vierge d’Israël, qu’elle sera la mère du Sauveur. Merveilleux événement, infini dans ses conséquences ! — On comprend le trouble et l’émotion dont est saisie la jeune fille. Mais, malgré l’impossibilité qu’elle soulève, sa question du verset 34 n’est pas, comme celle de Zacharie au verset 18, la demande d’un signe (marque d’incrédulité). Marie croit et se soumet entièrement à la volonté divine : « Voici l’esclave du Seigneur… ». N’est-ce pas la même réponse qu’attend de nous Celui qui nous a rachetés ?