Année 4, 27 avril

Luc 1, 57-80

Or le temps où elle devait accoucher fut accompli pour Élisabeth, et elle mit au monde un fils. Et ses voisins et ses parents apprirent que le *Seigneur avait magnifié sa miséricorde envers elle, et ils se réjouirent avec elle. Et il arriva qu’au huitième jour ils vinrent pour circoncire le petit enfant ; et ils l’appelaient Zacharie, du nom de son père. Et sa mère, répondant, dit : Non, mais il sera appelé Jean. Et ils lui dirent : Il n’y a personne dans ta parenté qui soit appelé de ce nom. Et ils firent signe à son père [qu’il déclarât] comment il voulait qu’il fût appelé. Et ayant demandé des tablettes, il écrivit, disant : Jean est son nom. Et ils en furent tous étonnés. Et à l’instant sa bouche fut ouverte et sa langue [déliée] ; et il parlait, louant Dieu. Et tous leurs voisins furent saisis de crainte ; et on s’entretenait de toutes ces choses par tout le pays des montagnes de la Judée ; et tous ceux qui les entendirent, les mirent dans leur cœur, disant : Que sera donc cet enfant ? Et la main du *Seigneur était avec lui.

Et Zacharie, son père, fut rempli de l’Esprit Saint, et prophétisa, disant : Béni soit le *Seigneur, le Dieu d’Israël, car il a visité et sauvé son peuple, et nous a suscité une corne de délivrance dans la maison de David son serviteur, selon ce qu’il avait dit par la bouche de ses saints prophètes, qui ont été de tout temps, une délivrance de nos ennemis et de la main de tous ceux qui nous haïssent ; pour accomplir la miséricorde envers nos pères et pour se souvenir de sa sainte alliance, du serment qu’il a juré à Abraham notre père, de nous accorder, étant libérés de la main de nos ennemis, de le servir sans crainte, en sainteté et en justice devant lui, tous nos jours. Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-haut : car tu iras devant la face du *Seigneur pour préparer ses voies, pour donner la connaissance du salut à son peuple, dans la rémission de leurs péchés, par les entrailles de miséricorde de notre Dieu, selon lesquelles l’Orient d’en haut nous a visités, afin de luire à ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l’ombre de la mort, pour conduire nos pieds dans le chemin de la paix.

Et l’enfant croissait et se fortifiait en esprit ; et il fut dans les déserts jusqu’au jour de sa manifestation à Israël.


Élisabeth met au monde celui qui deviendra le prophète du Très-haut (v. 76). Voisins et parents se réjouissent avec elle. Voyez combien la joie remplit ces chapitres (chap. 1, 14, 44, 47, 58 ; 2, 10). C’est maintenant l’occasion pour Zacharie de montrer sa foi, en confirmant le beau nom de cet enfant (Jean signifie faveur de l’Éternel). Aussitôt, l’usage de la parole lui est rendu, et ses premiers mots sont pour louer et bénir Dieu. Plein du Saint Esprit, il célèbre la grande délivrance que l’Éternel va accomplir en faveur de Son peuple. Combien notre cantique chrétien peut monter plus haut encore ! Par la venue de Christ et Son œuvre à la croix, Dieu nous a délivrés, non d’ennemis terrestres, mais du pouvoir de Satan. Étant ainsi affranchis, notre privilège n’est-il pas de servir le Seigneur « sans crainte, en sainteté et en justice devant lui, tous nos jours » (v. 74, 75) ? — « L’Orient d’en haut nous a visités », ajoute Zacharie. Au temps d’Ézéchiel, la gloire s’en était allée en direction de l’orient. Adorable mystère, cette gloire divine revient visiter le peuple impuissant et misérable (v. 79). Ce n’est plus, cette fois, sous l’aspect d’une nuée éblouissante, mais sous les traits d’un humble petit enfant.