Année 4, 28 avril

Luc 2, 1-20

Or il arriva, en ces jours-là, qu’un décret fut rendu de la part de César Auguste, [portant] que fût fait un recensement de toute la terre habitée. (Le recensement lui-même se fit seulement lorsque Cyrénius eut le gouvernement de la Syrie.) Et tous allaient pour être enregistrés, chacun en sa propre ville. Et Joseph aussi monta de Galilée, de la ville de Nazareth, en Judée, dans la ville de David qui est appelée Bethléhem, parce qu’il était de la maison et de la famille de David, pour être enregistré avec Marie, la femme qui lui était fiancée, laquelle était enceinte. Et il arriva, pendant qu’ils étaient là, que les jours où elle devait accoucher s’accomplirent ; et elle mit au monde son fils premier-né, et l’emmaillota, et le coucha dans la crèche, parce qu’il n’y avait pas de place pour eux dans l’hôtellerie.

Et il y avait dans la même contrée des bergers demeurant aux champs, et gardant leur troupeau durant les veilles de la nuit. Et voici, un ange du *Seigneur se trouva avec eux, et la gloire du *Seigneur resplendit autour d’eux ; et ils furent saisis d’une fort grande peur. Et l’ange leur dit : N’ayez point de peur, car voici, je vous annonce un grand sujet de joie qui sera pour tout le peuple ; car aujourd’hui, dans la cité de David, vous est né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur. Et ceci en est le signe pour vous, c’est que vous trouverez un petit enfant emmailloté et couché dans une crèche. Et soudain il y eut avec l’ange une multitude de l’armée céleste, louant Dieu, et disant : Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ; et sur la terre, paix ; et bon plaisir dans les hommes ! Et il arriva, lorsque les anges s’en furent allés d’avec eux au ciel, que les bergers dirent entre eux : Allons donc jusqu’à Bethléhem, et voyons cette chose qui est arrivée que le *Seigneur nous a fait connaître. Et ils allèrent en hâte, et ils trouvèrent Marie et Joseph, et le petit enfant couché dans la crèche. Et l’ayant vu, ils divulguèrent la parole qui leur avait été dite touchant ce petit enfant. Et tous ceux qui l’ouïrent s’étonnèrent des choses qui leur étaient dites par les bergers. Et Marie gardait toutes ces choses par-devers elle, les repassant dans son cœur. Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de toutes les choses qu’ils avaient entendues et vues, selon qu’il leur en avait été parlé.


À son insu, l’empereur Auguste est un des instruments dont Dieu se sert pour accomplir Ses merveilleux desseins. Inconnus de tous, Joseph et Marie se rendent à Bethléhem, et c’est là qu’a lieu la sainte naissance du Seigneur Jésus. Mais quelle entrée le Fils de Dieu a faite ici-bas ! Voyez-Le, couché dans une crèche, parce qu’il n’y a pas de place pour Lui dans l’hôtellerie ! Sa venue dérange le monde. Combien de cœurs ressemblent à cette hôtellerie : il ne s’y trouve pas de place pour le Seigneur Jésus. — Ce n’est pas à des grands, mais à d’humbles bergers, qu’est annoncée la bienheureuse nouvelle : « Un Sauveur vous est né » ; Il est né pour eux et pour nous. Si le monde ne se soucie pas de la naissance du Sauveur, le ciel tout entier célèbre cet incomparable mystère : « Dieu manifesté en chair… vu des anges » (1 Tim. 3, 16). Ceux-ci donnent gloire à Dieu dans leur chœur magnifique, annoncent la paix sur la terre et le bon plaisir de Dieu dans les hommes (comp. Prov. 8, 31). Grâce au signe qui leur a été donné, les bergers trouvent le petit enfant. Ils communiquent ce qu’ils viennent de voir et d’entendre, et à leur tour donnent gloire à Dieu (v. 20). Joignons notre reconnaissance et notre louange à la leur.