Année 4, 7 mai

Luc 5, 12-26

Et il arriva, comme il était dans une des villes, que voici un homme plein de lèpre ; et voyant Jésus, il se jeta sur sa face et le supplia, disant : Seigneur, si tu veux, tu peux me rendre net. Et étendant la main, il le toucha, disant : Je veux, sois net. Et aussitôt la lèpre se retira de lui. Et il lui commanda de ne le dire à personne : mais va et montre-toi au sacrificateur, et offre pour ta purification selon ce que Moïse a ordonné, pour que cela leur serve de témoignage. Et sa renommée se répandait de plus en plus ; et de grandes foules s’assemblèrent pour l’entendre et pour être guéries de leurs infirmités ; mais lui, se tenait retiré dans les déserts et priait.

Et il arriva, l’un de ces jours, qu’il enseignait. Et des pharisiens et des docteurs de la loi, qui étaient venus de chaque bourgade de Galilée, et de Judée, et de Jérusalem, étaient assis [là], et la puissance du *Seigneur était [là] pour les guérir. Et voici des hommes portant sur un lit un homme qui était paralysé ; et ils cherchaient à l’introduire et à le mettre devant lui. Et ne trouvant pas par quel moyen ils pourraient l’introduire, à cause de la foule, ils montèrent sur le toit et le descendirent par les tuiles, avec son petit lit, au milieu, devant Jésus. Et voyant leur foi, il dit : Homme, tes péchés te sont pardonnés. Et les scribes et les pharisiens se mirent à raisonner, disant : Qui est celui-ci qui profère des blasphèmes ? Qui peut pardonner les péchés, si ce n’est Dieu seul ? Et Jésus, connaissant leurs pensées, répondant, leur dit : Pourquoi raisonnez-vous dans vos cœurs ? Lequel est le plus facile, de dire : Tes péchés te sont pardonnés, ou de dire : Lève-toi et marche ? Or, afin que vous sachiez que le fils de l’homme a le pouvoir sur la terre de pardonner les péchés (il dit au paralytique) : Je te dis, lève-toi, et, prenant ton petit lit, va dans ta maison. Et à l’instant, s’étant levé devant eux, il prit [le lit] sur lequel il était couché, et s’en alla dans sa maison, glorifiant Dieu. Et ils furent tous saisis d’étonnement, et glorifiaient Dieu ; et ils furent remplis de crainte, disant : Nous avons vu aujourd’hui des choses étranges.


Un homme plein de lèpre vient à Jésus, dont il reconnaît la puissance. Il est guéri par la volonté de Son amour. — Le verset 16 nous révèle de nouveau le secret de cet homme parfait : Sa vie de prière. La perfection, pour un homme, consiste à réaliser une entière dépendance de Dieu, et cette dépendance trouve son expression dans la prière. C’est pourquoi Luc nous montre, à tout moment, notre incomparable modèle dans cette attitude bénie (chap. 3, 21 ; 5, 16 ; 6, 12 ; 9, 18, 29 ; 11, 1 ; 22, 32, 44). — Nous assistons ensuite à l’effort considérable, déployé par quatre personnes, pour mettre un pauvre paralytique en contact avec Jésus (Marc 2, 3). Puissent ce zèle et cette foi persévérante nous encourager ! Nous pouvons aussi apporter au Seigneur (par la prière) ceux dont la conversion nous tient à cœur, et peut-être les inviter à nous accompagner là où Il a promis Sa présence. — Dans les chapitres 4 et 5, le péché nous est présenté sous différents aspects : comme puissance de Satan, dans les démoniaques (chap. 4, 33, 41) ; sous forme de souillure, chez le lépreux ; enfin, en tant qu’état de mort devant Dieu (le paralytique). Jésus est venu répondre à ces trois caractères : Il est celui qui délivre, qui purifie, et qui rend à l’homme l’usage de ses facultés.