Année 4, 8 mai

Luc 5, 27-39

Et après cela il sortit ; et il vit un publicain nommé Lévi, assis au bureau de recette, et il lui dit : Suis-moi. Et quittant tout, il se leva et le suivit. Et Lévi lui fit un grand festin dans sa maison ; et il y avait une grande foule de publicains et d’autres gens qui étaient avec eux à table. Et leurs scribes et les pharisiens murmuraient contre ses disciples, disant : Pourquoi mangez-vous et buvez-vous avec les publicains et les pécheurs ? Et Jésus, répondant, leur dit : Ceux qui sont en santé n’ont pas besoin de médecin, mais ceux qui se portent mal. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs à la repentance. Et ils lui dirent : Pourquoi les disciples de Jean jeûnent-ils souvent et font-ils des prières, pareillement aussi ceux des pharisiens, mais les tiens mangent et boivent ? Et il leur dit : Pouvez-vous faire jeûner les fils de la chambre nuptiale pendant que l’époux est avec eux ? Mais des jours viendront, où aussi l’époux leur aura été ôté ; alors ils jeûneront en ces jours-là. Et il leur dit aussi une parabole : Personne ne met un morceau d’un habit neuf à un vieil habit ; autrement il déchirera le neuf, et aussi la pièce [prise] du neuf ne s’accordera pas avec le vieux. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement le vin nouveau rompra les outres, et il se répandra, et les outres seront perdues ; mais le vin nouveau doit être mis dans des outres neuves, et tous les deux se conservent. Et il n’y a personne qui ait bu du vieux, qui veuille aussitôt du nouveau ; car il dit : Le vieux est meilleur.


Lévi (ou Matthieu : Matt. 9, 9) est à son travail, lorsque la voix de Jésus l’appelle. Il quitte tout, se lève et Le suit. Puis il reçoit le Seigneur chez lui, en même temps que ses anciens collègues, pour leur donner l’occasion de rencontrer son nouveau Maître (puissent nos invitations avoir aussi ce motif !). Ces publicains, percepteurs d’impôts, étaient détestés par les autres Juifs, parce qu’ils s’enrichissaient à leurs dépens, et tiraient un profit personnel du joug romain. D’où l’indignation des scribes et des pharisiens, en voyant Jésus et Ses disciples en compagnie de ces renégats. Combien de personnes sont davantage portées à se retirer des pécheurs, plutôt que du péché ! En réponse à ces murmures, Jésus se fait connaître comme le grand médecin des âmes. De même que le docteur ne se rend pas chez des gens bien portants (ou qui se croient tels), le Seigneur ne peut s’occuper que de ceux qui reconnaissent leur état de péché. — Puis les scribes et les pharisiens soulèvent la question du jeûne. Jésus leur répond que cette marque de tristesse n’était pas de saison pendant que Lui, l’Époux, était au milieu d’eux. Du reste, la servitude de la loi et des ordonnances ne s’accorde pas avec la liberté et la joie qu’apporte la grâce (v. 36, 37).