Année 4, 11 mai

Luc 6, 39-49

Et il leur disait aussi une parabole : Un aveugle peut-il conduire un aveugle ? ne tomberont-ils pas tous deux dans la fosse ? Le disciple n’est pas au-dessus de son maître, mais tout homme accompli sera comme son maître. Et pourquoi regardes-tu le fétu qui est dans l’œil de ton frère, et tu ne t’aperçois pas de la poutre qui est dans ton propre œil ? Ou comment peux-tu dire à ton frère : Frère, permets, j’ôterai le fétu qui est dans ton œil, toi qui ne vois pas la poutre qui est dans ton œil ? Hypocrite, ôte premièrement la poutre de ton œil, et alors tu verras clair pour ôter le fétu qui est dans l’œil de ton frère. Car il n’y a pas de bon arbre qui produise de mauvais fruit, ni d’arbre mauvais qui produise de bon fruit ; car chaque arbre se connaît à son propre fruit, car on ne récolte pas des figues sur des épines, ni ne cueille du raisin sur un buisson. L’homme bon, du bon trésor de son cœur produit ce qui est bon, et l’homme mauvais, du mauvais produit ce qui est mauvais : car de l’abondance du cœur sa bouche parle. Et pourquoi m’appelez-vous : Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis ? Je vous montrerai à qui est semblable tout homme qui vient à moi, et qui entend mes paroles et les met en pratique : il est semblable à un homme qui bâtit une maison, qui a foui et creusé profondément, et a mis un fondement sur le roc : mais une inondation étant survenue, le fleuve s’est jeté avec violence contre cette maison, et il n’a pu l’ébranler, car elle avait été fondée sur le roc. Mais celui qui a entendu et n’a pas mis en pratique, est semblable à un homme qui a bâti une maison sur la terre, sans fondement ; et le fleuve s’est jeté avec violence contre elle, et aussitôt elle est tombée ; et la ruine de cette maison a été grande.


Si un petit corps étranger se dépose sur la lentille d’un microscope, on ne peut plus rien voir à travers. Chose curieuse, pour nous, c’est l’inverse ! Plus grosse est la poutre que nous avons dans l’œil, plus nous avons la vue perçante pour distinguer le petit fétu dans l’œil de notre frère. — Au verset 46, Jésus nous pose à tous une question qui doit nous faire réfléchir : « Pourquoi m’appelez-vous : Seigneur, Seigneur, et ne faites-vous pas ce que je dis ? ». Ne sommes-nous pas souvent très légers et très inconséquents, en prononçant dans nos prières le nom du Seigneur Jésus ? Nous n’avons pas le droit de L’appeler ainsi, si nous ne sommes pas disposés à faire, en toutes choses, Sa volonté (1 Jean 2, 4). Beaucoup d’enfants de parents chrétiens ont, par grâce, accepté Jésus Christ comme leur Sauveur ; mais, tant qu’ils ne reconnaissent pas aussi Son autorité de Seigneur, peut-on dire qu’ils se sont vraiment tournés vers Lui ? Le vrai christianisme consiste à ne plus vivre pour soi-même, mais pour Celui qui est mort pour nous, à Le servir et à L’attendre (1 Thess. 1, 9, 10 ; 2 Cor. 5, 15). — Fonder ses espérances « sur la terre », c’est aller au-devant d’une grande ruine (v. 49). Oui, allons à Jésus, écoutons Ses paroles, et mettons-les en pratique (v. 47).