Année 4, 13 mai

Luc 7, 18-35

Et les disciples de Jean lui rapportèrent toutes ces choses. Et ayant appelé deux de ses disciples, Jean les envoya vers Jésus, disant : Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? Et les hommes, étant venus à lui, dirent : Jean le baptiseur nous a envoyés auprès de toi, disant : Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? (En cette heure-là, il guérit plusieurs personnes de maladies et de fléaux et de mauvais esprits, et il donna la vue à plusieurs aveugles.) Et Jésus, répondant, leur dit : Allez, et rapportez à Jean les choses que vous avez vues et entendues : que les aveugles recouvrent la vue, que les boiteux marchent, que les lépreux sont rendus nets, que les sourds entendent, que les morts ressuscitent, et que l’évangile est annoncé aux pauvres. Et bienheureux est quiconque n’aura pas été scandalisé en moi.

Et lorsque les messagers de Jean s’en furent allés, il se mit à dire de Jean aux foules : Qu’êtes-vous allés voir au désert ? Un roseau agité par le vent ? Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un homme vêtu de vêtements précieux ? Voici, ceux qui sont vêtus magnifiquement et qui vivent dans les délices, sont dans les palais des rois. Mais qu’êtes-vous allés voir ? Un prophète ? Oui, vous dis-je, et plus qu’un prophète. C’est ici celui dont il est écrit : « Voici, j’envoie mon messager devant ta face, lequel préparera ton chemin devant toi » ; car je vous dis : Parmi ceux qui sont nés de femme, il n’y a aucun prophète plus grand que Jean le baptiseur ; mais le moindre dans le royaume de Dieu est plus grand que lui. (Et tout le peuple qui entendait cela, et les publicains, justifiaient Dieu, ayant été baptisés du baptême de Jean ; mais les pharisiens et les docteurs de la loi rejetaient contre eux-mêmes le conseil de Dieu, n’ayant pas été baptisés par lui.) À qui donc comparerai-je les hommes de cette génération, et à qui ressemblent-ils ? Ils sont semblables à des petits enfants qui sont assis au marché et qui crient les uns aux autres et disent : Nous vous avons joué de la flûte et vous n’avez pas dansé ; nous vous avons chanté des complaintes et vous n’avez pas pleuré. Car Jean le baptiseur est venu, ne mangeant pas de pain et ne buvant pas de vin, et vous dites : Il a un démon. Le fils de l’homme est venu, mangeant et buvant, et vous dites : Voici un mangeur et un buveur, un ami des publicains et des pécheurs. Et la sagesse a été justifiée par tous ses enfants.


De la prison où Hérode l’avait enfermé (chap. 3, 20), Jean le baptiseur envoie vers Jésus deux de ses disciples, pour s’enquérir à Son sujet. À travers la question posée, transparaissent ses doutes et son découragement. Il avait annoncé le royaume, et c’est la prison qu’il a obtenu. Vraiment, est-il possible que Jésus soit « celui qui vient » ? — Bien des personnes, considérant l’état actuel de l’Église, la persécution des croyants dans de nombreux pays, et l’indifférence du monde à l’égard de l’évangile, en viennent à douter de la puissance du Seigneur et de Son règne. Mais ce dernier ne s’établira pas avant l’enlèvement de l’Église et l’accomplissement des événements prophétiques. — Les œuvres de Jésus se chargent de répondre à la question des deux messagers. — Jean avait rendu témoignage au Seigneur. Maintenant, c’est le Seigneur qui, devant les mêmes foules, rend témoignage à Jean. Et Il montre avec tristesse quel accueil le ministère du précurseur et le sien ont rencontré, auprès de « cette génération » privilégiée (v. 31). Ni les complaintes de Jean (ses appels à la repentance), ni les bonnes nouvelles du Sauveur, qui devaient produire la joie et la louange, n’avaient trouvé d’écho auprès de la masse du peuple et de ses chefs.