Année 4, 14 mai

Luc 7, 36-50

Et un des pharisiens le pria de manger avec lui. Et entrant dans la maison du pharisien, il se mit à table. Et voici, une femme dans la ville, qui était une pécheresse, et qui savait qu’il était à table dans la maison du pharisien, apporta un vase d’albâtre [plein] de parfum ; et se tenant derrière à ses pieds, et pleurant, elle se mit à les arroser de ses larmes, et elle les essuyait avec les cheveux de sa tête, et couvrait ses pieds de baisers, et les oignait avec le parfum. Et le pharisien qui l’avait convié, voyant cela, dit en lui-même : Celui-ci, s’il était prophète, saurait qui et quelle est cette femme qui le touche, car c’est une pécheresse. Et Jésus, répondant, lui dit : Simon, j’ai quelque chose à te dire. Et il dit : Maître, dis-le. Un créancier avait deux débiteurs : l’un lui devait cinq cents deniers, et l’autre cinquante ; et comme ils n’avaient pas de quoi payer, il quitta la dette à l’un et à l’autre. Dis donc lequel des deux l’aimera le plus. Et Simon, répondant, dit : J’estime que c’est celui à qui il a été quitté davantage. Et il lui dit : Tu as jugé justement. Et se tournant vers la femme, il dit à Simon : Vois-tu cette femme ? Je suis entré dans ta maison ; tu ne m’as pas donné d’eau pour mes pieds, mais elle a arrosé mes pieds de ses larmes et les a essuyés avec ses cheveux. Tu ne m’as pas donné de baiser ; mais elle, depuis que je suis entré, n’a pas cessé de couvrir mes pieds de baisers. Tu n’as pas oint ma tête d’huile, mais elle a oint mes pieds avec un parfum. C’est pourquoi je te dis : Ses nombreux péchés sont pardonnés, car elle a beaucoup aimé ; mais celui à qui il est peu pardonné, aime peu. Et il dit à la femme : Tes péchés sont pardonnés. Et ceux qui étaient à table avec lui, se mirent à dire en eux-mêmes : Qui est celui-ci qui même pardonne les péchés ? Et il dit à la femme : Ta foi t’a sauvée, va-t’en en paix.


Bien différent du publicain Lévi au chapitre 5 (v. 29), Simon le pharisien a aussi convié le Seigneur à sa table. Il pensait peut-être en recevoir de l’honneur, mais c’est une humiliante leçon que Jésus va lui donner. Voici qu’une femme, connue pour sa vie de péché, s’est introduite dans la maison. Elle répand aux pieds de Jésus, avec l’hommage de son parfum, d’abondantes larmes de repentir. C’est cette pécheresse, et non le pharisien Simon, qui rafraîchit et restaure le cœur du Sauveur. Car elle a conscience de sa grande dette envers Dieu, et elle vient à Jésus dans le seul état convenable : avec un cœur brisé et humilié (Ps. 51, 17). Avant d’adresser à cette femme la parole de grâce qu’elle attend, le Seigneur a « quelque chose à dire » à Simon, dont Il connaît les pensées secrètes. Que de fois nous pourrions entendre notre nom, à la place de celui de Simon. « J’ai quelque chose à te dire à toi aussi », déclare le Maître à tel ou tel d’entre nous : Tu te compares peut-être avantageusement à d’autres qui n’ont pas reçu comme toi une éducation chrétienne, mais ce qui compte à mes yeux c’est l’amour pour moi, et les preuves qui m’en sont données. — Puissions-nous discerner combien il nous a été pardonné, pour aimer davantage notre Sauveur !