Année 4, 20 mai

Luc 9, 18-36

Et il arriva, comme il priait à l’écart, que ses disciples étaient avec lui. Et il les interrogea, disant : Qui disent les foules que je suis ? Et répondant, ils dirent : Jean le baptiseur ; et d’autres : Élie ; et d’autres, que l’un des anciens prophètes est ressuscité. Et il leur dit : Et vous, qui dites-vous que je suis ? Et Pierre, répondant, dit : Le Christ de Dieu ! Et s’adressant à eux avec force, il leur commanda de ne dire ceci à personne, disant : Il faut que le fils de l’homme souffre beaucoup, et qu’il soit rejeté des anciens et des principaux sacrificateurs et des scribes, et qu’il soit mis à mort, et qu’il soit ressuscité le troisième jour. Et il disait à tous : Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il se renonce soi-même, et qu’il prenne sa croix chaque jour, et me suive : car quiconque voudra sauver sa vie la perdra ; et quiconque perdra sa vie pour l’amour de moi, celui-là la sauvera. Car que profitera-t-il à un homme de gagner le monde entier, s’il se détruit lui-même ou se perd lui-même ? Car quiconque aura honte de moi et de mes paroles, le fils de l’homme aura honte de lui quand il viendra dans sa gloire et dans celle du Père et des saints anges. Et je vous dis, en vérité, que de ceux qui sont ici présents, il y en a quelques-uns qui ne goûteront point la mort jusqu’à ce qu’ils aient vu le royaume de Dieu.

Et il arriva, environ huit jours après ces paroles, qu’il prit avec lui Pierre et Jean et Jacques, et qu’il monta sur une montagne pour prier. Et comme il priait, l’apparence de son visage devint tout autre, et son vêtement devint blanc [et] resplendissant comme un éclair ; et voici, deux hommes, qui étaient Moïse et Élie, parlaient avec lui, lesquels, apparaissant en gloire, parlaient de sa mort qu’il allait accomplir à Jérusalem. Et Pierre et ceux qui étaient avec lui étaient accablés de sommeil ; et quand ils furent réveillés, ils virent sa gloire et les deux hommes qui étaient avec lui. Et il arriva, comme ils se séparaient de lui, que Pierre dit à Jésus : Maître, il est bon que nous soyons ici ; et faisons trois tentes : une pour toi, et une pour Moïse, et une pour Élie, ne sachant ce qu’il disait. Et comme il disait ces choses, une nuée vint et les couvrit ; et ils eurent peur comme ils entraient dans la nuée. Et il y eut une voix venant de la nuée, disant : Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le. Et la voix s’étant fait entendre, Jésus se trouva seul. Et ils se turent, et ne rapportèrent en ces jours-là à personne rien de ce qu’ils avaient vu.


Les foules considèrent Jésus comme un prophète, et non comme le Christ, le Fils de Dieu (v. 19). C’est ce qui conduit le Seigneur à parler de Son chemin de réjection et de souffrances, où Il invite les siens à Le suivre. Ce chemin implique le renoncement à soi-même, à toute propre volonté. Vis-à-vis du monde et de ses convoitises, les chrétiens sont morts (Gal. 6, 14), mais ils sont vivants pour Dieu et pour le ciel. Par contre, ceux qui veulent vivre leur vie ici-bas ont devant eux la mort éternelle. L’enjeu de ce choix capital, c’est notre âme ; elle a plus de prix que le monde tout entier. — En même temps qu’Il ouvre ce difficile chemin de la croix, le Seigneur, pour encourager les siens, désire leur montrer où il se termine : dans la gloire avec Lui. Et quel est là-haut le grand sujet d’entretien ? La mort du Seigneur Jésus. Il en parle avec Moïse et Élie, n’ayant pu le faire avec Ses disciples (v. 22 ; Matt. 16, 21, 22). Mais quelque grands que soient ces témoins de l’Ancien Testament, ils doivent s’effacer devant la gloire du « Fils bien-aimé ». La loi et les prophètes ont pris fin ; dorénavant, Dieu parle dans le Fils. Écoutons-Le (v. 35 ; Héb. 1, 2) !