Année 4, 26 mai

Luc 11, 21-36

Quand l’homme fort, revêtu de ses armes, garde son palais, ses biens sont en paix ; mais s’il en survient un plus fort que lui qui le vainque, il lui ôte son armure à laquelle il se confiait, et fait le partage de ses dépouilles. Celui qui n’est pas avec moi est contre moi ; et celui qui n’assemble pas avec moi, disperse. Quand l’esprit immonde est sorti d’un homme, il va par les lieux secs, cherchant du repos ; et n’en trouvant point, il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti. Et y étant venu, il la trouve balayée et ornée. Alors il va, et prend sept autres esprits plus méchants que lui-même ; et étant entrés, ils habitent là ; et la dernière condition de cet homme-là est pire que la première. Et il arriva, comme il disait ces choses, qu’une femme éleva sa voix du milieu de la foule et lui dit : Bienheureux est le ventre qui t’a porté, et les mamelles que tu as tétées. Et il dit : Mais plutôt, bienheureux sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent.

Et comme les foules s’amassaient, il se mit à dire : Cette génération est une méchante génération ; elle demande un signe ; et il ne lui sera pas donné de signe, si ce n’est le signe de Jonas. Car comme Jonas fut un signe aux Ninivites, ainsi aussi sera le fils de l’homme à cette génération. Une reine du midi se lèvera au jugement avec les hommes de cette génération et les condamnera ; car elle vint des bouts de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon. Des hommes de Ninive se lèveront au jugement avec cette génération et la condamneront ; car ils se sont repentis à la prédication de Jonas, et voici, il y a ici plus que Jonas. Or personne, après avoir allumé une lampe, ne la met dans un lieu caché, ni sous le boisseau, mais sur le pied de lampe, afin que ceux qui entrent voient la lumière. La lampe du corps, c’est ton œil ; lorsque ton œil est simple, ton corps tout entier aussi est plein de lumière ; mais lorsqu’il est méchant, ton corps aussi est ténébreux. Prends donc garde que la lumière qui est en toi ne soit ténèbres. Si donc ton corps tout entier est plein de lumière, n’ayant aucune partie ténébreuse, il sera tout plein de lumière, comme quand la lampe t’éclaire de son éclat.


Seule la puissance du Seigneur Jésus, vainqueur de « l’homme fort », peut nous délivrer du mal qui est en nous. Sinon, une passion chassée sera fatalement remplacée par une autre. Notre cœur est semblable à la maison du verset 25. Rien ne sert de la balayer ou de l’orner, si un hôte nouveau, Jésus, ne vient l’habiter et la gouverner. — La bénédiction, répète ensuite le Seigneur, ne dépend ni des relations de famille (v. 27, 28 ; comp. chap. 8, 21), ni des privilèges d’une génération. Elle est promise à ceux qui écoutent et qui gardent la Parole de Dieu. — Le verset 33 reprend l’enseignement du chapitre 8, 16. Le boisseau, mesure de capacité, est le symbole du commerce et des affaires ; le lit, celui du sommeil et de la paresse. Choses opposées l’une à l’autre, mais toutes deux capables d’étouffer la petite flamme de notre témoignage. En Matthieu 5, 15, la lampe devait luire « pour tous ceux qui sont dans la maison ». Ici, elle est allumée « afin que ceux qui entrent — les visiteurs — voient la lumière ». — L’œil méchant (v. 34) est celui qui fait pénétrer en nous les ténèbres du péché. Attention à la direction que prennent quelquefois nos regards (Job 31, 1), à certaines lectures qui souillent le cœur et égarent l’imagination (2 Cor. 7, 1).