Année 4, 28 mai

Luc 12, 1-12

Cependant les foules s’étant rassemblées par milliers, de sorte qu’ils se foulaient les uns les autres, il se mit, avant tout, à dire à ses disciples : Tenez-vous en garde contre le levain des pharisiens, qui est l’hypocrisie. Mais il n’y a rien de couvert qui ne sera révélé, ni rien de secret qui ne sera connu. C’est pourquoi toutes les choses que vous avez dites dans les ténèbres seront entendues dans la lumière, et ce dont vous avez parlé à l’oreille dans les chambres sera publié sur les toits. Mais je vous dis à vous, mes amis : Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui après cela ne peuvent rien faire de plus ; mais je vous montrerai qui vous devez craindre : craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir de jeter dans la géhenne : oui, vous dis-je, craignez celui-là. Ne vend-on pas cinq passereaux pour deux sous ? et pas un seul d’entre eux n’est oublié devant Dieu. Mais les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez donc pas : vous valez mieux que beaucoup de passereaux. Et je vous dis : Quiconque m’aura confessé devant les hommes, le fils de l’homme le confessera aussi devant les anges de Dieu ; mais celui qui m’aura renié devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu. Et quiconque parlera contre le fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais à celui qui aura proféré des paroles injurieuses contre le Saint Esprit, il ne sera pas pardonné. Et quand ils vous mèneront devant les synagogues et les magistrats et les autorités, ne soyez pas en souci comment, ou quelle chose vous répondrez, ou de ce que vous direz ; car le Saint Esprit vous enseignera à l’heure même ce qu’il faudra dire.


L’hypocrisie, qui caractérisait les pharisiens, pouvait aussi, sous une autre forme, devenir un danger pour les disciples. Ceux qui suivent Jésus peuvent cacher, aux yeux du monde, leur relation avec Lui. C’est pourquoi le Seigneur, en présence des foules, encourage les siens à Le confesser ouvertement devant les hommes, sans crainte des conséquences. Nous savons qu’en effet, de terribles persécutions attendaient les disciples et les chrétiens des premiers siècles. Avec tendresse, le Seigneur prépare Ses amis (v. 4) à ces jours difficiles, et Il dirige leurs pensées vers le Père céleste. Dieu, qui se préoccupe du sort d’un petit moineau de valeur infime, n’aurait-Il pas soin de Ses enfants dans l’épreuve ? Et de plus, pour le témoignage qu’ils auraient à rendre, ils n’avaient pas à se tourmenter ; le Saint Esprit leur en dicterait les paroles. — De nos jours, dans nos pays, les croyants ne sont ni maltraités, ni mis à mort. Mais s’ils sont fidèles, ils seront néanmoins haïs et méprisés par le monde, chose toujours pénible à supporter. Ces exhortations, et les promesses qui les accompagnent, sont donc bien aussi pour nous. Demandons au Seigneur de nous donner plus de courage pour confesser Son nom.