Année 4, 18 juin

Luc 20, 41-47 ; 21, 1-9

Et il leur dit : Comment dit-on que le Christ est fils de David ? Et David lui-même dit, dans le livre des Psaumes : « Le *Seigneur a dit à mon seigneur : Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour marchepied de tes pieds ». David donc l’appelle seigneur ; et comment est-il son fils ?

Et comme tout le peuple écoutait, il dit à ses disciples : Soyez en garde contre les scribes, qui se plaisent à se promener en longues robes, et qui aiment les salutations dans les places publiques, et les premiers sièges dans les synagogues, et les premières places dans les repas ; qui dévorent les maisons des veuves, et pour prétexte font de longues prières ; — ceux-ci recevront une sentence plus sévère.

Et comme il regardait, il vit des riches qui jetaient leurs dons au trésor. Et il vit aussi une pauvre veuve qui y jetait deux pites. Et il dit : En vérité, je vous dis que cette pauvre veuve a jeté plus que tous [les autres] ; car tous ceux-ci ont jeté aux offrandes [de Dieu] de leur superflu, mais celle-ci y a jeté de sa pénurie, tout ce qu’elle avait pour vivre.

Et comme quelques-uns parlaient du temple [et disaient] qu’il était orné de belles pierres et de dons, il dit : Quant à ces choses que vous regardez, les jours viendront où il ne sera laissé pierre sur pierre qui ne soit jetée à bas. Et ils l’interrogèrent, disant : Maître, quand donc ces choses auront-elles lieu, et quel sera le signe quand ces choses devront arriver ? Et il dit : Prenez garde que vous ne soyez séduits ; car plusieurs viendront en mon nom, disant : C’est moi, et le temps est proche ; n’allez point après eux. Et quand vous entendrez parler de guerres et de séditions, ne vous épouvantez pas ; car il faut que ces choses arrivent premièrement ; mais la fin ne sera pas tout aussitôt.


Côtoyant des riches et des pauvres, des gens instruits et des ignorants, des flatteurs et des contradicteurs, Jésus, dans Sa sagesse parfaite, discerne les motifs et les sentiments de tous, et prend envers chacun l’attitude qui convient à son état. Il dénonce la vanité des chefs du peuple en même temps que leur cupidité, et Il met en garde ceux qui pourraient être trompés par eux. Il se plaît à souligner, en contraste, le dévouement d’une de ces pauvres veuves, qui étaient victimes de la rapacité des scribes. En jetant au trésor ses dernières ressources, elle s’abandonnait entièrement à Dieu, montrant qu’elle ne dépendait plus que de Lui seul (1 Tim. 5, 5 ; comp. 2 Cor. 8, 1-5). Le Seigneur considère moins ce que chacun donne, que ce que chacun garde pour lui. Il n’a pas la même façon de compter que nous (v. 3), et c’est un encouragement pour tous ceux qui ne peuvent pas donner beaucoup (2 Cor. 8, 12). Combien de pites deviendront des fortunes pour le trésor céleste (comp. 12, 33 ; 18, 22) ! — Certains sont éblouis par les belles pierres et les ornements du temple. Mais là aussi, Jésus juge différemment. Il connaît l’intérieur de ce temple, et le compare à une caverne de voleurs (chap. 19, 46). Puis Il déclare quel sera le sort de ces choses que l’homme regarde et admire (v. 6).