Année 4, 21 juin

Luc 22, 1-23

Or la fête des pains sans levain, qui est appelée la Pâque, approchait. Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient le faire mourir ; car ils craignaient le peuple.

Et Satan entra dans Judas, surnommé Iscariote, qui était du nombre des douze ; et il s’en alla et parla avec les principaux sacrificateurs et [les] capitaines sur la manière dont il le leur livrerait. Et ils se réjouirent, et convinrent de lui donner de l’argent. Et il s’engagea ; et il cherchait une bonne occasion pour le leur livrer sans que la foule y fût.

Et le jour des pains sans levain, dans lequel il fallait sacrifier la pâque, arriva. Et il envoya Pierre et Jean, disant : Allez, et apprêtez-nous la pâque, afin que nous la mangions. Et ils lui dirent : Où veux-tu que nous l’apprêtions ? Et il leur dit : Voici, quand vous entrerez dans la ville, un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le dans la maison où il entrera. Et vous direz au maître de la maison : Le maître te dit : Où est le logis où je mangerai la pâque avec mes disciples ? Et lui vous montrera une grande chambre garnie ; apprêtez là [la pâque]. Et s’en étant allés, ils trouvèrent [tout] comme il leur avait dit ; et ils apprêtèrent la pâque.

Et quand l’heure fut venue, il se mit à table, et les [douze] apôtres avec lui. Et il leur dit : J’ai fort désiré de manger cette pâque avec vous, avant que je souffre ; car je vous dis que je n’en mangerai plus jusqu’à ce qu’elle soit accomplie dans le royaume de Dieu. Et ayant reçu une coupe, il rendit grâces et dit : Prenez ceci et le distribuez entre vous, car je vous dis que je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’à ce que le royaume de Dieu soit venu. Et ayant pris un pain, [et] ayant rendu grâces, il le rompit, et le leur donna, en disant : Ceci est mon corps, qui est donné pour vous ; faites ceci en mémoire de moi ; — de même la coupe aussi, après le souper, en disant : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang, qui est versé pour vous ; mais voici, la main de celui qui me livre est avec moi à table. Et le fils de l’homme s’en va bien, selon ce qui est déterminé ; mais malheur à cet homme par qui il est livré ! Et ils se mirent à s’entre-demander l’un à l’autre, qui donc serait celui d’entre eux qui allait faire cela.


Les chefs du peuple sont embarrassés pour réaliser leurs desseins criminels, parce qu’ils savent que la foule prend plaisir à écouter Jésus (chap. 19, 48). Mais Satan va leur venir en aide. Il a préparé son instrument : Judas, et maintenant il entre en lui, se substituant à la volonté du misérable disciple. Celui-ci s’en va aussitôt conclure son affreux marché. — Quand il s’agit de célébrer la pâque — et la cène aujourd’hui — rien n’est laissé à l’initiative des disciples. Jésus leur demande de l’apprêter, mais Il attend aussi d’être interrogé pour leur révéler cela doit avoir lieu. Combien de chrétiens, au lieu de poser cette question au Seigneur, ont eux-mêmes choisi leur lieu de rassemblement ! Pourtant, tout est si simple. Il suffit de se laisser conduire par cet homme chargé d’une cruche d’eau, figure du Saint Esprit présentant la Parole. La grande chambre garnie suggère qu’il y a place pour tous les croyants, là où Jésus se trouve Lui-même. « J’ai fort désiré… », dit-Il aux siens lorsque l’heure fut venue. Quel amour ! Le Seigneur parle non d’une faveur qu’Il leur fait, mais d’un besoin de Son propre cœur, « comme quelqu’un qui, avant de quitter sa famille, désire avoir encore avec elle une réunion d’adieu » (J.N.D.).