Année 4, 6 juillet

Jean 3, 1-21

Mais il y avait un homme d’entre les pharisiens, dont le nom était Nicodème, qui était un chef des Juifs. Celui-ci vint à lui de nuit, et lui dit : Rabbi, nous savons que tu es un docteur venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n’est avec lui. Jésus répondit et lui dit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. Nicodème lui dit : Comment un homme peut-il naître quand il est vieux ? Peut-il entrer une seconde fois dans le sein de sa mère et naître ? Jésus répondit : En vérité, en vérité, je te dis : Si quelqu’un n’est né d’eau et de l’Esprit, il ne peut entrer dans le royaume de Dieu. Ce qui est né de la chair est chair ; et ce qui est né de l’Esprit est esprit. Ne t’étonne pas de ce que je t’ai dit : Il vous faut être nés de nouveau. Le vent souffle où il veut, et tu en entends le son ; mais tu ne sais pas d’où il vient, ni où il va : il en est ainsi de tout homme qui est né de l’Esprit. Nicodème répondit et lui dit : Comment ces choses peuvent-elles se faire ? Jésus répondit et lui dit : Tu es le docteur d’Israël, et tu ne connais pas ces choses ? En vérité, en vérité, je te dis : Nous disons ce que nous connaissons, et nous rendons témoignage de ce que nous avons vu, et vous ne recevez pas notre témoignage. Si je vous ai parlé des choses terrestres, et que vous ne croyiez pas, comment croirez-vous, si je vous parle des choses célestes ? Et personne n’est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le fils de l’homme qui est dans le ciel. Et comme Moïse éleva le serpent dans le désert, ainsi il faut que le fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle. Car Dieu n’a pas envoyé son Fils dans le monde afin qu’il jugeât le monde, mais afin que le monde fût sauvé par lui. Celui qui croit en lui n’est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu’il n’a pas cru au nom du Fils unique de Dieu. Or c’est ici le jugement, que la lumière est venue dans le monde, et que les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; car quiconque fait des œuvres mauvaises hait la lumière, et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient reprises ; mais celui qui pratique la vérité vient à la lumière, afin que ses œuvres soient manifestées, qu’elles sont faites en Dieu.


Craintif, mais poussé par les besoins de son âme, Nicodème va rencontrer Celui qui est la vie et la lumière (chap. 1, 4, 5). Ce chef des Juifs, cet éminent docteur d’Israël, apprend auprès du divin docteur une vérité aussi étrange qu’humiliante pour lui : Ni ses qualités, ni ses connaissances, ni aucune de ses capacités humaines, ne lui donnent droit au royaume de Dieu. Car, de même qu’on entre dans le monde des hommes par la naissance naturelle, une autre naissance est nécessaire pour entrer dans ce domaine spirituel. — Nous trouvons deux « il faut », dans la réponse du Seigneur. L’un s’applique à l’homme : « Il vous faut être né de nouveau ». L’autre, qui en est la contrepartie terrible, concerne notre adorable Sauveur Lui-même : « Il faut que le Fils de l’homme soit élevé… ». L’élévation de Jésus Christ, présenté sur la croix aux regards de ma foi, me sauve de l’éternelle perdition (v. 14, 15 ; comp. Nomb. 21, 8, 9). En Le contemplant, j’apprends à connaître l’amour de Dieu pour le monde (donc pour moi personnellement), et la preuve suprême qu’Il en a donnée. Le monde ne sera pas jugé sans avoir d’abord été aimé. Tout l’évangile est contenu dans ce merveilleux verset 16, moyen de salut pour d’innombrables pécheurs, et qui ne devrait jamais cesser de confondre nos âmes.