Année 4, 7 juillet

Jean 3, 22-36

Après ces choses, Jésus vint dans le pays de Judée, et ses disciples [avec lui] ; et il séjourna là avec eux, et baptisait. Et Jean aussi baptisait en Énon, près de Salim, parce qu’il y avait là beaucoup d’eau ; et on venait, et on était baptisé. Car Jean n’avait pas encore été jeté en prison. Il y eut donc une discussion entre quelques-uns des disciples de Jean et un Juif, touchant la purification. Et ils vinrent à Jean, et lui dirent : Rabbi, celui qui était avec toi au-delà du Jourdain, à qui tu as toi-même rendu témoignage, voilà, il baptise, et tous viennent à lui. Jean répondit et dit : Un homme ne peut rien recevoir, à moins qu’il ne lui soit donné du ciel. Vous-mêmes, vous me rendez témoignage que j’ai dit : Ce n’est pas moi qui suis le Christ, mais je suis envoyé devant lui. Celui qui a l’épouse est l’époux ; mais l’ami de l’époux, qui assiste et l’entend, est tout réjoui à cause de la voix de l’époux ; cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie. Il faut que lui croisse, et que moi je diminue. Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous. Celui qui est de la terre est de la terre, et parle [comme étant] de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous ; [et] de ce qu’il a vu et entendu, de cela il rend témoignage ; et personne ne reçoit son témoignage. Celui qui a reçu son témoignage, a scellé que Dieu est vrai ; car celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu, car Dieu ne donne pas l’Esprit par mesure. Le Père aime le Fils, et a mis toutes choses entre ses mains. Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui.


Les disciples de Jean éprouvent quelque jalousie, en voyant leur maître perdre son importance au profit d’un autre (v. 26 ; chap. 4, 1). À l’exception de deux d’entre eux (dont André), qui avaient quitté Jean pour suivre Jésus (chap. 1, 37), ces hommes n’avaient pas compris quelle était précisément la mission du précurseur. Il était l’ami de l’Époux. Et ce qui provoquait le mécontentement de ses disciples, rendait au contraire sa joie accomplie (v. 29) ; il était heureux de s’effacer devant le Seigneur. Sa belle réponse devrait être gravée, comme une devise, dans chacun de nos cœurs : « Il faut que lui croisse et que moi je diminue » (v. 30). Cette parole est l’occasion, pour Jean, d’exalter le Seigneur Jésus : Il est au-dessus de tous, non par l’autorité que les foules Lui reconnaissent, mais parce qu’Il vient du ciel (v. 31). Et Il n’en vient pas comme un ange, mais comme l’objet de toutes les affections du Père, Son héritier (Héb. 1, 2). Une telle visite met l’humanité entièrement à l’épreuve, et la partage en deux groupes : ceux qui croient au Fils : ils ont dès maintenant la vie éternelle. Quant à ceux qui ne croient pas, terrible pensée, la colère de Dieu demeure sur eux ! De quel côté vous trouvez-vous (chap. 20, 31) ?