Année 4, 8 juillet

Jean 4, 1-18

Quand donc le Seigneur connut que les pharisiens avaient entendu dire : Jésus fait et baptise plus de disciples que Jean (toutefois Jésus lui-même ne baptisait pas, mais ses disciples), il quitta la Judée, et s’en alla encore en Galilée. Et il fallait qu’il traversât la Samarie. Il vient donc à une ville de la Samarie, nommée Sichar, près de la terre que Jacob donna à Joseph son fils. Et il y avait là une fontaine de Jacob. Jésus donc, étant lassé du chemin, se tenait là assis sur la fontaine ; c’était environ la sixième heure. Une femme de la Samarie vient pour puiser de l’eau. Jésus lui dit : Donne-moi à boire (car ses disciples s’en étaient allés à la ville pour acheter des vivres). La femme samaritaine lui dit donc : Comment toi qui es Juif, me demandes-tu à boire à moi qui suis une femme samaritaine ? (Car les Juifs n’ont point de relations avec les Samaritains.) Jésus répondit et lui dit : Si tu connaissais le don de Dieu, et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, toi, tu lui eusses demandé, et il t’eût donné de l’eau vive. La femme lui dit : Seigneur, tu n’as rien pour puiser, et le puits est profond ; d’où as-tu donc cette eau vive ? Es-tu plus grand que notre père Jacob qui nous a donné le puits ; et lui-même en a bu, et ses fils, et son bétail ? Jésus répondit et lui dit : Quiconque boit de cette eau-ci aura de nouveau soif ; mais celui qui boira de l’eau que je lui donnerai, moi, n’aura plus soif à jamais ; mais l’eau que je lui donnerai, sera en lui une fontaine d’eau jaillissant en vie éternelle. La femme lui dit : Seigneur, donne-moi cette eau, afin que je n’aie pas soif et que je ne vienne pas ici pour puiser. Jésus lui dit : Va, appelle ton mari, et viens ici. La femme répondit et dit : Je n’ai pas de mari. Jésus lui dit : Tu as bien dit : Je n’ai pas de mari ; car tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari ; en cela tu as dit vrai.


Ce n’est pas seulement pour des gens estimés, comme Nicodème, que Dieu a donné Son Fils unique. Ce merveilleux « don de Dieu » (v. 10) a été fait gratuitement aux pécheurs les plus misérables. Quel tableau nous avons ici ! Dans Son inconcevable abaissement, le Fils de Dieu est assis sur le bord de ce puits, vraiment homme, éprouvant la fatigue et la soif. Et pourtant, Il ne pense qu’au salut de Sa créature. Une femme s’approche, et voyez comment Jésus s’y prend pour gagner sa confiance. Il lui demande un service, et se met à sa portée, en lui parlant de ce qu’elle connaît. Avide de trouver le bonheur, cette femme a bu à bien des eaux décevantes, dans ce monde. Elle a cherché ce bonheur auprès de cinq maris. Toujours, elle a eu « de nouveau soif ». Mais le Sauveur connaît pour elle une « eau vive », dont Il est Lui-même la source (v. 10, 13, 14 ; comp. Jér. 2, 13, 18 et 17, 13). Sans en comprendre la nature, la Samaritaine s’attend à Lui pour recevoir ce don extraordinaire. Toutefois, il est nécessaire que le Seigneur mette d’abord le doigt sur ce qui n’est pas en règle, dans la vie de cette femme (v. 16-18). Car on ne peut être heureux, tant que la lumière de Dieu n’a pas pénétré dans la conscience. La grâce en Jésus est inséparable de la vérité (chap. 1, 17).