Année 4, 9 juillet

Jean 4, 19-38

La femme lui dit : Seigneur, je vois que tu es un prophète. Nos pères ont adoré sur cette montagne-ci, et vous, vous dites qu’à Jérusalem est le lieu où il faut adorer. Jésus lui dit : Femme, crois-moi : l’heure vient que vous n’adorerez le Père, ni sur cette montagne, ni à Jérusalem. Vous, vous adorez, vous ne savez quoi ; nous, nous savons ce que nous adorons ; car le salut vient des Juifs. Mais l’heure vient, et elle est maintenant, que les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; car aussi le Père en cherche de tels qui l’adorent. Dieu est esprit, et il faut que ceux qui l’adorent, l’adorent en esprit et en vérité. La femme lui dit : Je sais que le Messie qui est appelé le Christ, vient ; quand celui-là sera venu, il nous fera connaître toutes choses. Jésus lui dit : Je le suis, moi qui te parle. Et là-dessus ses disciples vinrent ; et ils s’étonnaient de ce qu’il parlait avec une femme ; toutefois nul ne dit : Que lui demandes-tu ? ou, de quoi parles-tu avec elle ?

La femme donc laissa sa cruche et s’en alla à la ville, et dit aux hommes : Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il point le Christ ? Ils sortirent de la ville, et ils venaient vers lui.

Mais pendant ce temps, les disciples le priaient, disant : Rabbi, mange. Mais il leur dit : Moi, j’ai de la viande à manger que vous, vous ne connaissez pas. Les disciples donc dirent entre eux : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? Jésus leur dit : Ma viande est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et d’accomplir son œuvre. Ne dites-vous pas, vous : Il y a encore quatre mois, et la moisson vient ? Voici, je vous dis : Levez vos yeux et regardez les campagnes ; car elles sont déjà blanches pour la moisson. Celui qui moissonne reçoit un salaire et assemble du fruit en vie éternelle ; afin que, et celui qui sème et celui qui moissonne, se réjouissent ensemble. Car en ceci est [vérifiée] la vraie parole : L’un sème, et un autre moissonne. Moi, je vous ai envoyés moissonner ce à quoi vous n’avez pas travaillé ; d’autres ont travaillé, et vous, vous êtes entrés dans leur travail.


Chose remarquable, le tout premier enseignement du Seigneur à cette pauvre Samaritaine concerne, non pas sa conduite, mais l’adoration, excellente fonction, qui est celle de tous les croyants. , quand et comment la louange doit-elle être présentée ? La religion de formes et de cérémonies étant mise de côté, l’heure était venue — et elle est maintenant — d’un culte en esprit et en vérité. À qui et par qui doit-il être rendu ? Non plus à l’Éternel, le Dieu d’Israël, mais au Père, selon la relation toute nouvelle qui est celle des enfants de Dieu. C’est à eux qu’il appartient dorénavant de présenter la louange. Ils sont appelés de vrais adorateurs. Vous qui avez été cherchés dans ce but, allez-vous frustrer le Seigneur du fruit de Son travail ? — Toute à ce qu’elle vient d’entendre, la femme abandonne sa cruche et se hâte d’aller faire connaître dans la ville Celui qu’elle a rencontré. Quant aux disciples, ils montrent leur incapacité d’entrer dans les pensées de leur Maître. Ses forces et Ses joies, Jésus les puisait dans la communion de Son Père (v. 34), et dans les perspectives qui étaient devant Lui. Déjà Il discernait la moisson future : la multitude de ceux qu’Il allait racheter (v. 35 ; comp. Ps. 126, 6).