Année 4, 11 juillet

Jean 5, 1-14

Après ces choses, il y avait une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. Or il y a à Jérusalem, près de la porte des brebis, un réservoir d’eau, appelé en hébreu Béthesda, ayant cinq portiques, dans lesquels étaient couchés une multitude d’infirmes, d’aveugles, de boiteux et de gens qui avaient les membres secs, [attendant le mouvement de l’eau. Car à de certaines saisons un ange descendait dans le réservoir et agitait l’eau ; le premier donc qui entrait après que l’eau avait été agitée, était guéri, de quelque maladie qu’il fût pris]. Or il y avait là un homme infirme depuis trente-huit ans. Jésus, le voyant couché là, et sachant qu’il était dans cet état déjà depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? Le malade lui répondit : Seigneur, je n’ai personne qui, lorsque l’eau a été agitée, me jette dans le réservoir ; et, pendant que moi je viens, un autre descend avant moi. Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton petit lit, et marche. Et aussitôt l’homme fut guéri, et il prit son petit lit, et marcha. Or c’était sabbat ce jour-là. Les Juifs donc dirent à celui qui avait été guéri : C’est [un jour de] sabbat ; il ne t’est pas permis de prendre ton petit lit. Il leur répondit : Celui qui m’a guéri, celui-là m’a dit : Prends ton petit lit, et marche. Ils lui demandèrent donc : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton petit lit, et marche ? Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus s’était retiré de là, une foule se trouvant dans ce lieu. Après ces choses, Jésus le trouva dans le temple, et lui dit : Voici, tu es guéri ; ne pèche plus, de peur que pis ne t’arrive.


Ce réservoir de Béthesda (maison de miséricorde) était une image de l’ancienne alliance. Il fallait de la force, à ces infirmes, pour se jeter dans l’eau bienfaisante et, pour avoir cette force, il aurait fallu… être déjà guéri ! La loi, pareillement, ne peut faire vivre que celui qui l’accomplit, et personne n’en est capable. À moins d’avoir justement d’abord reçu la vie divine. On peut se demander pourquoi, parmi cette multitude d’infirmes, d’aveugles, de boiteux, Jésus paraît ne s’être occupé que de ce paralytique. Parce que, pour être au bénéfice de Sa grâce, deux conditions sont nécessaires : il faut en éprouver et le désir et le besoin. Sentiments que font ressortir la question du Seigneur : « Veux-tu être guéri ? », et la réponse de ce malheureux : « Je n’ai personne… ». Toujours devancé dans le bassin, toute sa vie misérable n’avait été que déception sur déception. Sans doute avait-il jadis compté sur les siens, ou sur des amis secourables, mais ceux-ci s’étaient depuis longtemps lassés. Et il ne lui avait pas fallu moins de trente-huit ans pour perdre ses dernières illusions. À présent, il n’a plus personne : il peut avoir Jésus. Ami encore inconverti, n’attendez pas plus longtemps pour comprendre que Jésus seul peut vous sauver. Mais est-ce que vous désirez vraiment l’être ?