Année 4, 14 juillet

Jean 6, 1-21

Après ces choses Jésus s’en alla de l’autre côté de la mer de Galilée, [qui est la mer] de Tibérias. Et une grande foule le suivit, parce qu’ils voyaient les miracles qu’il faisait sur ceux qui étaient malades. Et Jésus monta sur la montagne, et s’assit là avec ses disciples. Or la Pâque, la fête des Juifs, était proche. Jésus donc, ayant levé les yeux, et voyant qu’une grande foule venait à lui, dit à Philippe : D’où achèterons-nous des pains, afin que ceux-ci mangent ? Mais il disait cela pour l’éprouver, car lui savait ce qu’il allait faire. Philippe lui répondit : Pour deux cents deniers de pain ne leur suffirait pas, pour que chacun en reçût quelque peu. L’un de ses disciples, André, le frère de Simon Pierre, lui dit : Il y a ici un petit garçon qui a cinq pains d’orge et deux poissons ; mais qu’est-ce que cela pour tant de monde ? Et Jésus dit : Faites asseoir les gens (or il y avait beaucoup d’herbe en ce lieu-là). Les hommes donc s’assirent, au nombre d’environ cinq mille. Et Jésus prit les pains ; et ayant rendu grâces, il les distribua à ceux qui étaient assis ; de même aussi des poissons, autant qu’ils en voulaient. Et après qu’ils furent rassasiés, il dit à ses disciples : Amassez les morceaux qui sont de reste, afin que rien ne soit perdu. Ils les amassèrent donc et remplirent douze paniers des morceaux qui étaient de reste des cinq pains d’orge, lorsqu’ils eurent mangé. Les hommes donc, ayant vu le miracle que Jésus avait fait, disaient : Celui-ci est véritablement le prophète qui vient dans le monde. Jésus donc, sachant qu’ils allaient venir et l’enlever afin de le faire roi, se retira encore sur la montagne, lui tout seul.

Et quand le soir fut venu, ses disciples descendirent à la mer. Et étant montés sur une nacelle, ils allèrent de l’autre côté de la mer, à Capernaüm. Et il faisait déjà nuit, et Jésus n’était pas venu à eux. Et la mer s’élevait par un grand vent qui soufflait. Ayant donc ramé environ vingt-cinq ou trente stades, ils voient Jésus marchant sur la mer et s’approchant de la nacelle ; et ils furent saisis de peur. Mais il leur dit : C’est moi, n’ayez point de peur. Ils étaient donc tout disposés à le recevoir dans la nacelle ; et aussitôt la nacelle prit terre au lieu où ils allaient.


Les foules ont suivi le Seigneur Jésus. Mais, comme beaucoup dans la chrétienté, elles sont attirées davantage par Sa puissance que par Sa grâce et toutes Ses perfections morales. Or, l’une ne va pas sans les autres ; une fois de plus, Jésus va les manifester ensemble, dans cette scène de la multiplication des pains. Le petit garçon, mentionné au verset 9, nous rappelle qu’à tout âge, nous pouvons faire quelque chose pour le Seigneur et pour le bien des autres. Il paraît être le seul à avoir pensé à sa propre nourriture. En acceptant de mettre ce peu qu’il a, à la disposition du Seigneur, il devient le moyen de pourvoir aux besoins de cinq mille hommes. Lorsque le Seigneur veut se servir de nous, ne prétextons jamais notre jeunesse, ni l’insuffisance de nos ressources ; Il saura, Lui, comment les utiliser (Jér. 1, 6, 7). — Après ce miracle, on veut enlever Jésus « afin de le faire roi ». Mais Il ne peut recevoir le royaume de la main des hommes (chap. 5, 41), pas plus que de celle de Satan (Matt. 4, 8-10). C’est Dieu qui Le fait roi (Ps. 2, 6). — Enfin, dans une autre scène, toute illuminée elle aussi de Sa puissance et de Sa grâce, nous Le voyons venir à la rencontre de Ses disciples sur la mer agitée, et dissiper leur inquiétude.