Année 4, 15 juillet

Jean 6, 22-36

Le lendemain, la foule qui était de l’autre côté de la mer, voyant qu’il n’y avait point là d’autre petite nacelle que celle-là sur laquelle ses disciples étaient montés, et que Jésus n’était pas entré avec ses disciples dans la nacelle, mais que ses disciples s’en étaient allés seuls (mais d’autres petites nacelles étaient venues de Tibérias, près du lieu où ils avaient mangé le pain, après que le Seigneur eut rendu grâces) ; — lors donc que la foule vit que Jésus n’était point là, ni ses disciples, ils montèrent eux-mêmes sur les nacelles, et vinrent à Capernaüm, cherchant Jésus. Et l’ayant trouvé de l’autre côté de la mer, ils lui dirent : Rabbi, quand es-tu venu ici ? Jésus leur répondit et dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés. Travaillez, non point pour la viande qui périt, mais pour la viande qui demeure jusque dans la vie éternelle, laquelle le fils de l’homme vous donnera ; car c’est lui que le Père, Dieu, a scellé. Ils lui dirent donc : Que ferons-nous pour faire les œuvres de Dieu ? Jésus répondit et leur dit : C’est ici l’œuvre de Dieu, que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. Ils lui dirent donc : Quel miracle fais-tu donc, toi, afin que nous le voyions, et que nous te croyions ? Quelle œuvre fais-tu ? Nos pères ont mangé la manne au désert, ainsi qu’il est écrit : « Il leur a donné à manger du pain venant du ciel ». Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Moïse ne vous a pas donné le pain qui vient du ciel, mais mon Père vous donne le véritable pain qui vient du ciel. Car le pain de Dieu est celui qui descend du ciel, et qui donne la vie au monde. Ils lui dirent donc : Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là. Et Jésus leur dit : Moi, je suis le pain de vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; et celui qui croit en moi n’aura jamais soif. Mais je vous ai dit qu’aussi vous m’avez vu, et vous ne croyez pas.


Le Seigneur ne s’y trompe pas. Ces foules Le poursuivent pour un motif très terre à terre ; elles espèrent qu’Il va continuer à leur donner du pain. Aussi les engage-t-Il à travailler pour le ciel (v. 27). Demandons-nous si notre travail a d’abord en vue les choses d’en haut, qui nourrissent notre âme et qui demeurent, ou celles d’ici-bas, destinées à périr. — Est-ce à dire qu’il faut accomplir des œuvres pour être sauvé ? Nombreux sont ceux qui le pensent, aujourd’hui encore, dans la chrétienté (comp. v. 28). Mais la Parole nous affirme : « Vous êtes sauvés par la grâce, par la foi… non pas sur le principe des œuvres… » (Éph. 2, 8, 9). Dieu ne reconnaît qu’une œuvre — et c’est Lui qui l’opère en nous : croire au Sauveur qu’Il nous a donné (v. 29). Tout vient de Lui : l’eau vive (le Saint Esprit ; chap. 4, 10) et « le pain de vie » (Christ Lui-même ; v. 35). Comment se fait-il, alors, que nos âmes ne soient pas continuellement satisfaites ? Le Seigneur manque-t-Il à Ses promesses (v. 35 ; chap. 4, 14) ? Certes non ! Mais, de notre côté, nous ne remplissons pas toujours la condition : « celui qui croit en moi — dit Jésus — n’aura jamais soif ». Nous avons besoin de foi pour être sauvés, mais aussi chaque jour, pour pouvoir nous abreuver de toute Sa plénitude.