Année 4, 17 juillet

Jean 6, 51-71

Moi, je suis le pain vivant qui est descendu du ciel : si quelqu’un mange de ce pain, il vivra éternellement ; or le pain aussi que moi je donnerai, c’est ma chair, laquelle moi je donnerai pour la vie du monde. Les Juifs disputaient donc entre eux, disant : Comment celui-ci peut-il nous donner sa chair à manger ? Jésus donc leur dit : En vérité, en vérité, je vous dis : Si vous ne mangez la chair du fils de l’homme et ne buvez son sang, vous n’avez pas la vie en vous-mêmes. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Car ma chair est en vérité un aliment, et mon sang est en vérité un breuvage. Celui qui mange ma chair et qui boit mon sang demeure en moi et moi en lui. Comme le Père [qui est] vivant m’a envoyé, et que moi, je vis à cause du Père, de même celui qui me mangera, celui-là aussi vivra à cause de moi. C’est ici le pain qui est descendu du ciel, non pas comme les pères mangèrent et moururent : celui qui mangera ce pain vivra éternellement. Il dit ces choses dans la synagogue, enseignant à Capernaüm.

Plusieurs donc de ses disciples, l’ayant entendu, dirent : Cette parole est dure ; qui peut l’ouïr ? Et Jésus, sachant en lui-même que ses disciples murmuraient là-dessus, leur dit : Ceci vous scandalise-t-il ? Si donc vous voyez le fils de l’homme monter où il était auparavant… ? C’est l’Esprit qui vivifie ; la chair ne profite de rien : les paroles que moi je vous ai dites sont esprit et sont vie ; mais il y en a quelques-uns d’entre vous qui ne croient pas ; car Jésus savait, dès le commencement, qui étaient ceux qui ne croyaient pas, et qui était celui qui le livrerait. Et il dit : C’est pour cela que je vous ai dit que nul ne peut venir à moi, à moins qu’il ne lui soit donné du Père. Dès lors plusieurs de ses disciples se retirèrent ; et ils ne marchaient plus avec lui. Jésus donc dit aux douze : Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? Simon Pierre lui répondit : Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle ; et nous, nous croyons et nous savons que toi, tu es le Saint de Dieu. Jésus leur répondit : N’est-ce pas moi qui vous ai choisis, vous, les douze, et l’un d’entre vous est un diable ? Or il parlait de Judas Iscariote, [fils] de Simon ; car c’était lui qui allait le livrer, lui qui était l’un des douze.


Malgré la promesse que Dieu leur avait faite, les fils d’Israël, en découvrant la manne au désert, s’étaient demandé l’un à l’autre : « Qu’est-ce que cela ? » (Exo. 16, 15). La même incrédulité se montre chez leurs descendants. Ils disputent entre eux au sujet de l’étrange nourriture dont Jésus leur a parlé : Sa chair et Son sang ; c’est-à-dire Sa mort. Un Christ vivant ici-bas ne suffit pas à faire vivre notre âme. Il faut nous approprier Sa mort (en figure, manger Sa chair et boire Son sang), pour avoir la vie éternelle. Ensuite, nous avons chaque jour à nous identifier avec Lui dans Sa mort. Nous sommes morts avec Lui quant au monde et au péché. L’homme naturel ne peut comprendre cela. Il veut bien d’un modèle, mais il lui est trop dur de reconnaître son propre état de condamnation, dont lui parle la mort de Christ. — Au lieu d’interroger le Seigneur, plusieurs, qui avaient professé être de Ses disciples, s’en vont choqués par Ses paroles. Il ne cherche pas à les retenir en « adoucissant » la vérité. Mais Il sonde le cœur de ceux qui restent : « Et vous, voulez-vous aussi vous en aller ? ». — « Seigneur, auprès de qui nous en irions-nous ? », est la belle réponse de Pierre. Puisse-t-elle être aussi la nôtre (v. 68, 69 ; lire Héb. 10, 38, 39) !