Année 4, 18 juillet

Jean 7, 1-24

Et après ces choses, Jésus se tenait en Galilée, car il ne voulait pas se tenir en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. Or la fête des Juifs, celle des tabernacles, était proche. Ses frères lui dirent donc : Pars d’ici et va en Judée, afin que tes disciples aussi voient les œuvres que tu fais ; car nul ne fait quelque chose en secret et ne cherche à être lui-même publiquement connu ; si tu fais ces choses, montre-toi au monde toi-même. Car ses frères ne croyaient pas en lui non plus. Jésus donc leur dit : Mon temps n’est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt. Le monde ne peut pas vous haïr ; mais il me hait, parce que moi je rends témoignage de lui, que ses œuvres sont mauvaises. Vous, montez à cette fête ; moi, je ne monte pas à cette fête, car mon temps n’est pas encore accompli. Leur ayant dit ces choses, il demeura en Galilée.

Mais lorsque ses frères furent montés, alors lui aussi monta à la fête, non pas publiquement, mais comme en secret. Les Juifs donc le cherchaient à la fête et disaient : Où est cet [homme] ? Et il y avait une grande rumeur à son sujet parmi les foules. Les uns disaient : Il est homme de bien. D’autres disaient : Non, mais il séduit la foule. Toutefois personne ne parlait ouvertement de lui, par crainte des Juifs.

Mais, comme on était déjà au milieu de la fête, Jésus monta au temple, et il enseignait. Les Juifs donc s’étonnaient, disant : Comment celui-ci connaît-il les lettres, vu qu’il ne [les] a point apprises ? Jésus donc leur répondit et dit : Ma doctrine n’est pas mienne, mais de celui qui m’a envoyé. Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra de la doctrine si elle est de Dieu, ou si moi je parle de par moi-même. Celui qui parle de par lui-même cherche sa propre gloire ; mais celui qui cherche la gloire de celui qui l’a envoyé, celui-là est vrai, et il n’y a point d’injustice en lui. Moïse ne vous a-t-il pas donné la loi ? Et nul d’entre vous n’observe la loi. Pourquoi cherchez-vous à me faire mourir ? La foule répondit et dit : Tu as un démon ; qui cherche à te faire mourir ? Jésus répondit et leur dit : J’ai fais une œuvre, et vous vous étonnez tous. C’est pourquoi Moïse vous a donné la circoncision (non qu’elle soit de Moïse, mais elle est des pères), et vous circoncisez un homme en un jour de sabbat. Si un homme reçoit la circoncision en un jour de sabbat, afin que la loi de Moïse ne soit pas violée, êtes-vous irrités contre moi de ce que j’ai guéri un homme tout entier en un jour de sabbat ? Ne jugez pas sur l’apparence, mais portez un jugement juste.


Les frères de Jésus faisaient partie de ceux qui ne croyaient pas, parce qu’ils recherchaient la gloire qui vient des hommes (v. 4, 5 ; comp. chap. 5, 44). Ils comptaient que Sa popularité rejaillirait sur leur famille, tandis que s’ils avaient cru qu’Il était le Fils de Dieu, ils auraient mesuré la distance qui les séparait de Lui (lire Luc 8, 21 et 2 Cor. 5, 16). Par la suite, les frères du Seigneur ont cru en Lui, et se sont trouvés parmi les disciples (Act. 1, 14). — Leur principe, ici, est celui de tout homme : faire valoir ses dons et ses capacités à son propre avantage, pour se faire connaître et honorer (v. 4). À l’opposé, le Seigneur n’a jamais cessé de chercher « la gloire de celui qui l’a envoyé » (v. 18). Et Il ne monte à la fête qu’à l’heure choisie par Dieu. Combien nous sommes loin de ce parfait modèle ! Beaucoup de nos douleurs viennent, soit de notre précipitation pour agir, soit du retard apporté à obéir aux ordres de Dieu. Le verset 17 nous rappelle aussi que la soumission à cette volonté de Dieu est le moyen, pour chacun, de connaître la vérité. — À Jérusalem, Jésus rencontre ces Juifs pleins de haine, qui cherchent à Le faire mourir depuis la guérison du paralytique de Béthesda, accomplie en un jour de sabbat (v. 1 ; chap. 5, 16).