Année 4, 18 août

Jean 19, 17-30

Et il sortit portant sa croix, [et s’en alla] au lieu appelé [lieu] du crâne, qui est appelé en hébreu Golgotha, où ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, un de chaque côté, et Jésus au milieu. Et Pilate fit aussi un écriteau, et le plaça sur la croix ; et il y était écrit : Jésus le Nazaréen, le roi des Juifs. Plusieurs des Juifs donc lurent cet écriteau, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville ; et il était écrit en hébreu, en grec, en latin. Les principaux sacrificateurs des Juifs donc dirent à Pilate : N’écris pas : Le roi des Juifs ; mais que lui a dit : Je suis le roi des Juifs. Pilate répondit : Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. Les soldats donc, quand ils eurent crucifié Jésus, prirent ses vêtements et en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. [Ils prirent] aussi la tunique. Or la tunique était sans couture, tissée tout d’une pièce depuis le haut [jusqu’en bas]. Ils dirent donc entre eux : Ne la déchirons pas, mais jetons-la au sort, à qui elle sera, — afin que l’écriture fût accomplie, qui dit : « Ils ont partagé entre eux mes vêtements, et ils ont jeté le sort sur ma robe ». Les soldats donc firent ces choses.

Or, près de la croix de Jésus, se tenaient sa mère, et la sœur de sa mère, Marie, [femme] de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus donc voyant sa mère, et le disciple qu’il aimait se tenant là, dit à sa mère : Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple : Voilà ta mère. Et dès cette heure-là, le disciple la prit chez lui. Après cela Jésus, sachant que toutes choses étaient déjà accomplies, dit, afin que l’écriture fût accomplie : J’ai soif. Il y avait donc là un vase plein de vinaigre. Et ils emplirent de vinaigre une éponge, et, l’ayant mise sur de l’hysope, ils la lui présentèrent à la bouche. Quand donc Jésus eut pris le vinaigre, il dit : C’est accompli. Et ayant baissé la tête, il remit son esprit.


Celui qui, quelques jours plus tôt, était entré à Jérusalem dans toute Sa royale majesté, en sort maintenant « portant sa croix ». Le même contraste apparaît dans l’écriteau que Pilate place sur la croix : « Le roi des Juifs », c’est « Jésus le Nazaréen ». Il est crucifié entre « deux autres », mis au rang des malfaiteurs. Toutefois, cet évangile ne nous rapporte pas les outrages subis de la part de « ceux qui passaient par là » (Matt. 27, 39), ni les terribles heures de l’abandon, quand Il portait nos péchés. Tout ici n’est que paix, amour et obéissance à Dieu. Le verset 25 mentionne la présence et les noms de quelques femmes au cœur brisé. Et Jésus confie Sa mère au disciple qui connaît le mieux Ses affections. — Remarquons comment, jusque dans les moindres détails, tout doit se dérouler « afin que l’écriture fût accomplie » : le partage des vêtements (v. 24), le vinaigre présenté au Sauveur (v. 28 ; voir aussi v. 36, 37). Alors Lui-même consomme l’ultime acte de Son obéissance volontaire : Il remet Son esprit (chap. 10, 18). Son amour a tout achevé, sur la croix. Et si quelqu’un pensait devoir encore faire quelque chose pour assurer son salut, qu’il écoute et qu’il croie ces derniers mots de son Sauveur mourant : « C’est accompli ».