Année 4, 20 août

Jean 20, 1-18

Et le premier jour de la semaine, Marie de Magdala vint le matin au sépulcre, comme il faisait encore nuit ; et elle voit la pierre ôtée du sépulcre. Elle court donc, et vient vers Simon Pierre et vers l’autre disciple que Jésus aimait, et elle leur dit : On a enlevé du sépulcre le Seigneur, et nous ne savons où on l’a mis. Pierre donc sortit, et l’autre disciple, et ils s’en allèrent au sépulcre. Et ils couraient les deux ensemble ; et l’autre disciple courut en avant plus vite que Pierre, et arriva le premier au sépulcre ; et s’étant baissé, il voit les linges à terre ; cependant il n’entra pas. Simon Pierre donc, qui le suivait, arrive ; et il entra dans le sépulcre ; et il voit les linges à terre, et le suaire qui avait été sur sa tête, lequel n’était pas avec les linges, mais plié en un lieu à part. Alors donc l’autre disciple aussi, qui était arrivé le premier au sépulcre, entra, et il vit, et crut ; car ils ne connaissaient pas encore l’écriture, qu’il devait ressusciter d’entre les morts. Les disciples s’en retournèrent donc chez eux.

Mais Marie se tenait près du sépulcre, dehors, et pleurait. Comme elle pleurait donc, elle se baissa dans le sépulcre ; et elle voit deux anges vêtus de blanc, assis, un à la tête et un aux pieds, là où le corps de Jésus avait été couché. Et ils lui disent : Femme, pourquoi pleures-tu ? Elle leur dit : Parce qu’on a enlevé mon Seigneur, et je ne sais où on l’a mis. Ayant dit cela, elle se tourna en arrière, et elle voit Jésus qui était là ; et elle ne savait pas que ce fût Jésus. Jésus lui dit : Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? Elle, pensant que c’était le jardinier, lui dit : Seigneur, si toi tu l’as emporté, dis-moi où tu l’as mis, et moi je l’ôterai. Jésus lui dit : Marie ! Elle, s’étant retournée, lui dit en hébreu : Rabboni (ce qui veut dire, maître) ! Jésus lui dit : Ne me touche pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père ; mais va vers mes frères, et dis-leur : Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu. Marie de Magdala vient rapporter aux disciples qu’elle a vu le Seigneur, et qu’il lui a dit ces choses.


La première personne qui se hâte vers le sépulcre, dans ce glorieux matin de la résurrection, c’est Marie de Magdala, cette femme dont le Seigneur avait chassé sept démons (Marc 16, 9). Mais elle a été devancée, puisque la pierre est déjà roulée. Elle avertit Pierre et Jean, qui à leur tour courent au tombeau, y trouvent les preuves éclatantes de la résurrection et… s’en retournent chez eux. Marie, elle, ne peut s’en aller. Toute à la pensée de retrouver son Seigneur bien-aimé (v. 13), même la présence des anges ne paraît pas la surprendre. — Jésus ne peut pas laisser une telle affection sans réponse. Mais combien les pensées de Marie sont dépassées ! C’est un Sauveur vivant qui vient à elle, l’appelle par son nom, et lui confie un message de la plus haute valeur. Car « l’attachement personnel à Christ est le moyen d’avoir une intelligence réelle » (J.N.D.). Jésus charge Marie d’annoncer à Ses « frères » que Sa croix, loin de L’avoir séparé d’eux, est à la base de liens tout nouveaux. Fait inestimable, Son Père est devenu notre Père et Son Dieu, notre Dieu. Jésus nous a placés pour toujours dans ces relations bienheureuses, pour la joie de Son propre cœur (Ps. 22, 22 ; Héb. 2, 11, 12).