Année 4, 16 septembre

Actes 12, 7-25

Et voici, un ange du *Seigneur survint, et une lumière resplendit dans la prison ; et frappant le côté de Pierre, il le réveilla, disant : Lève-toi promptement. Et les chaînes tombèrent de ses mains. Et l’ange lui dit : Ceins-toi et chausse tes sandales. Et il fit ainsi. Et il lui dit : Jette ton vêtement sur toi et suis-moi. Et sortant, il le suivit ; et il ne savait pas que ce qui se faisait par l’ange était réel, mais il croyait voir une vision. Et ayant passé la première et la seconde garde, ils vinrent à la porte de fer qui conduit à la ville, et elle s’ouvrit à eux d’elle-même ; et, étant sortis, ils allèrent jusqu’au bout d’une rue ; et aussitôt l’ange se retira d’avec lui. Et Pierre, étant revenu à lui, dit : Je connais à présent certainement que le Seigneur a envoyé son ange, et m’a délivré de la main d’Hérode et de toute l’attente du peuple des Juifs. Et s’étant reconnu, il se rendit à la maison de Marie, mère de Jean surnommé Marc, où plusieurs étaient assemblés et priaient. Et comme il heurtait à la porte du vestibule, une servante nommée Rhode vint pour écouter ; et reconnaissant la voix de Pierre, de joie elle n’ouvrit point le vestibule ; mais étant rentrée en courant, elle rapporta que Pierre se tenait devant le vestibule. Et ils lui dirent : Tu es folle. Mais elle affirmait qu’il en était ainsi. Et ils disaient : C’est son ange. Mais Pierre continuait à heurter ; et quand ils eurent ouvert, ils le virent et furent hors d’eux. Et leur ayant fait signe de la main de se taire, il leur raconta comment le Seigneur l’avait fait sortir de la prison ; et il dit : Rapportez ces choses à Jacques et aux frères. Et sortant, il s’en alla en un autre lieu.

Mais le jour étant venu, il y eut un grand trouble parmi les soldats au sujet de ce que Pierre était donc devenu. Et Hérode, l’ayant cherché et ne l’ayant pas trouvé, fit subir un interrogatoire aux gardes et donna ordre qu’ils fussent emmenés au supplice. Et descendant de la Judée à Césarée, il y séjourna. Or il était très irrité contre les Tyriens et les Sidoniens ; mais ils vinrent à lui d’un commun accord, et ayant gagné Blaste le chambellan du roi, ils demandèrent la paix, parce que leur pays était nourri par celui du roi. Et, à un jour marqué, Hérode, revêtu d’une robe royale et assis sur une estrade, les haranguait. Et le peuple s’écriait : Voix d’un dieu et non pas d’un homme ! Et à l’instant un ange du *Seigneur le frappa, parce qu’il n’avait pas donné la gloire à Dieu ; et, étant rongé par les vers, il expira.

Mais la parole de Dieu croissait et se multipliait. Et Barnabas et Saul, ayant accompli leur service, s’en retournèrent de Jérusalem, emmenant aussi avec eux Jean qui était surnommé Marc.


Ni les chaînes, ni les seize soldats, ni les intentions meurtrières d’Hérode, ne peuvent empêcher Pierre de dormir paisiblement dans sa prison. Et aucun obstacle ne peut empêcher non plus le Seigneur de délivrer Son cher serviteur (Ps. 121, 4). Un ange le réveille, puis le fait sortir avec puissance (v. 7, 10) et sollicitude (v. 8). Comme tout est facile, lorsque c’est Dieu qui agit ! Il connaissait la criminelle « attente du peuple des Juifs » (v. 11), mais Il avait aussi entendu les « instantes prières » de l’assemblée pour Pierre (v. 5), et ce sont celles-ci qui ont le dessus. Hélas ! quand l’exaucement arrive, avec l’apôtre en personne, la foi manque pour le reconnaître. Combien souvent nous prions des lèvres, sans attendre réellement l’objet de notre demande ! Que de fois nous doutons encore… alors que la réponse est déjà à la porte ! — Sourd à tous les avertissements divins, Hérode va prêter une oreille complaisante aux flatteries des Tyriens et des Sidoniens qui, pour des raisons politiques, recherchent l’amitié de ce meurtrier. Il est soudainement frappé, devant tous, d’une mort ignoble. Tandis que la Parole de Celui auquel il s’était attaqué, dans sa folie, va se répandre plus que jamais (v. 24).