Année 4, 1 octobre

Actes 20, 1-16

Or, après que le tumulte eut cessé, Paul fit venir les disciples, et les ayant embrassés, il partit pour aller en Macédoine. Et ayant traversé ces quartiers-là, et ayant beaucoup exhorté les [disciples], il vint en Grèce. Et après qu’il y eut séjourné trois mois, les Juifs lui ayant dressé des embûches comme il allait s’embarquer pour la Syrie, on fut d’avis de s’en retourner par la Macédoine. Et Sopater de Bérée, [fils] de Pyrrhus, l’accompagna jusqu’en Asie, et les Thessaloniciens Aristarque et Second, et Gaïus, et Timothée de Derbe, et Tychique et Trophime d’Asie. Ceux-ci ayant pris les devants, nous attendirent en Troade. Et pour nous, nous partîmes à force de voiles, de Philippes, après les jours des pains sans levain, et nous arrivâmes au bout de cinq jours auprès d’eux dans la Troade, et nous y séjournâmes sept jours.

Et le premier jour de la semaine, lorsque nous étions assemblés pour rompre le pain, Paul qui devait partir le lendemain, leur fit un discours, et il prolongea le discours jusqu’à minuit. Or il y avait beaucoup de lampes dans la chambre haute où nous étions assemblés. Et un jeune homme nommé Eutyche, qui était assis sur la fenêtre, accablé d’un profond sommeil, comme Paul prêchait très longuement, tomba, accablé par le sommeil, du troisième étage en bas, et fut relevé mort. Mais Paul étant descendu, se pencha sur lui, et l’ayant embrassé, il dit : Ne soyez pas troublés, car son âme est en lui. Et après qu’il fut remonté, et qu’il eut rompu le pain et mangé, et qu’il eut conversé longtemps jusqu’à l’aube, il partit. Et ils amenèrent le jeune garçon vivant, et furent extrêmement consolés.

Or pour nous, ayant pris les devants sur un navire, nous fîmes voile vers Assos où nous devions prendre Paul à bord ; car il l’avait ainsi ordonné, étant dans l’intention d’aller lui-même à pied. Et lorsqu’il nous eut rejoints à Assos, nous le prîmes à bord, et nous allâmes à Mitylène. Et ayant fait voile de là, nous arrivâmes le lendemain à la hauteur de Chios ; et le jour suivant nous touchâmes à Samos ; et, nous étant arrêtés à Trogylle, nous vînmes le jour d’après à Milet ; car Paul avait résolu de passer devant Éphèse, de manière à ne pas dépenser son temps en Asie ; car il se hâtait pour être, s’il lui était possible, le jour de la Pentecôte, à Jérusalem.


La manifestation hostile d’Éphèse a conduit Paul à quitter cette ville (comp. Matt. 10, 23). Après être allé en Grèce par la Macédoine, il s’en revient par le même chemin, et aborde en Troade. Le récit qui suit (v. 7-12) nous confirme que la cène se célébrait, comme aujourd’hui, le premier jour de la semaine. Nous sommes choqués du sommeil d’Eutyche pendant la prédication de l’apôtre. Mais n’est-ce pas encore ce dernier qui nous parle, lorsque nous lisons ses épîtres ? Quelle attention leur accordons-nous ? Le terrible accident qui se produit nous montre, moralement, où l’indifférence à l’égard de la Parole peut conduire, particulièrement un jeune : à une chute et à un état de mort. Mais la grâce de Dieu accorde ici un miracle consolant. — Cette scène peut aussi nous faire penser, par analogie, à l’histoire de l’Église responsable. Son sommeil, sa ruine, sa mort apparente, résultèrent d’un manque d’attention à l’enseignement des apôtres. Toutefois, le Seigneur a permis un réveil, suivi de nourriture et de consolation pour les siens, en attendant l’aube du grand départ. — Paul quitte la Troade par la route (v. 13 ; soulignons le bienfait d’une marche seul avec le Seigneur). Il rejoint ses compagnons à Assos, où il reprend la mer en direction de Jérusalem.