Année 4, 2 octobre

Actes 20, 17-38

Or il envoya de Milet à Éphèse, et appela auprès de lui les anciens de l’assemblée ; et quand ils furent venus vers lui, il leur dit : Vous savez de quelle manière je me suis conduit envers vous tout le temps, depuis le premier jour que je suis entré en Asie, servant le Seigneur en toute humilité, et avec des larmes, et des épreuves qui me sont arrivées par les embûches des Juifs ; comment je n’ai rien caché des choses qui étaient profitables, en sorte que je ne vous eusse pas prêché et enseigné publiquement et dans les maisons, insistant et auprès des Juifs et auprès des Grecs sur la repentance envers Dieu et la foi en notre seigneur Jésus Christ. Et maintenant, voici, étant lié dans mon esprit, je m’en vais à Jérusalem, ignorant les choses qui m’y doivent arriver, sauf que l’Esprit Saint rend témoignage de ville en ville, me disant que des liens et de la tribulation m’attendent. Mais je ne fais aucun cas de ma vie, [ni ne la tiens] pour précieuse à moi-même, pourvu que j’achève ma course, et le service que j’ai reçu du seigneur Jésus pour rendre témoignage à l’évangile de la grâce de Dieu. Et maintenant, voici, moi je sais que vous tous, parmi lesquels j’ai passé en prêchant le royaume de Dieu, vous ne verrez plus mon visage. C’est pourquoi je vous prends aujourd’hui à témoin, que je suis net du sang de tous ; car je n’ai mis aucune réserve à vous annoncer tout le conseil de Dieu. Prenez donc garde à vous-mêmes, et à tout le troupeau au milieu duquel l’Esprit Saint vous a établis surveillants pour paître l’assemblée de Dieu, laquelle il a acquise par le sang de son propre [fils]. Moi je sais qu’après mon départ il entrera parmi vous des loups redoutables qui n’épargneront pas le troupeau ; et il se lèvera d’entre vous-mêmes des hommes qui annonceront des [doctrines] perverses pour attirer les disciples après eux. C’est pourquoi veillez, vous souvenant que, durant trois ans, je n’ai cessé nuit et jour d’avertir chacun [de vous] avec larmes. Et maintenant je vous recommande à Dieu, et à la parole de sa grâce, qui a la puissance d’édifier et de [vous] donner un héritage avec tous les sanctifiés. Je n’ai convoité ni l’argent, ni l’or, ni la robe de personne. Vous savez vous-mêmes que ces mains ont été employées pour mes besoins et pour les personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré en toutes choses, qu’en travaillant ainsi il nous faut secourir les faibles, et nous souvenir des paroles du seigneur Jésus, qui lui-même a dit : Il est plus heureux de donner que de recevoir. Et ayant dit ces choses, il se mit à genoux et pria avec eux tous. Et ils versaient tous beaucoup de larmes, et se jetant au cou de Paul, ils le couvraient de baisers, étant surtout peinés de la parole qu’il avait dite, qu’ils ne verraient plus son visage. Et ils l’accompagnèrent au navire.


À Milet, Paul appelle à lui les anciens de l’assemblée d’Éphèse, pour leur faire ses recommandations et ses adieux. Il leur rappelle ce qu’a été son ministère parmi eux, et l’exemple qu’il s’est attaché à leur donner. Il les avertit des dangers qui, du dehors (v. 29) et du dedans (v. 30), menacent l’Assemblée. Comment y faire face ? Il les exhorte à la vigilance (v. 31), mais surtout, il les recommande à la grâce de Dieu (v. 32). En ce qui le concerne, l’apôtre n’a qu’une pensée : achever fidèlement sa course (elle lui est personnelle ; comp. 2 Tim. 4, 7), ainsi que « le service » (c’est celui du Seigneur). Sa vie n’a pas d’autre sens, et il est tout prêt à en faire le sacrifice, pour cette Assemblée qui lui a déjà coûté bien des larmes (v. 19, 31 ; Col. 1, 24). Mais qu’était-ce, à côté de la valeur infinie de l’Assemblée pour Dieu ? Elle ne Lui a pas moins coûté que « le sang de son propre Fils » (v. 28 ; 1 Pier. 1, 19). L’apôtre trouve, dans ce prix immense, le motif de son dévouement, et le rappelle aux surveillants d’Éphèse, pour souligner leur responsabilité. — En terminant, Paul rapporte une précieuse parole du Seigneur Jésus : « Il est plus heureux de donner que de recevoir » (v. 35). Puissions-nous l’expérimenter, en imitant Celui qui nous a tout donné.